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La question de la décapitalisation se pose chez les Hugon

Avec la sécheresse qui s’éternise, Pascal et Fabien Hugon piochent dans leurs réserves pour compenser le manque de fourrage et la perte de productivité des vaches laitières

Les pluies de ces derniers jours ne suffisent pas à la régénération du tapis végétal.
Les pluies de ces derniers jours ne suffisent pas à la régénération du tapis végétal.
© B. P.

Sur la Planèze, Pascal Hugon a l’habitude de voir le paysage jaunir et les prairies se transformer en véritable paillasson. Mais cela arrive habituellement au cours de l’été. Cette année, la sécheresse s’est imposée bien plus tôt et sur la longueur. Les mois de juillet et août enregistrent des températures caniculaires. Résultat : le troupeau laitier a perdu en productivité, avec une baisse que Pascal Hugon estime à environ 30 % par rapport à l’année dernière. “Les vaches ont souffert de la chaleur avec peu d’ombre pour s’abriter sur les parcelles”, constate l’éleveur de Cussac, en Gaec avec son fils Fabien depuis le 1er avril. Avec les dégâts causés par les rats taupiers, la moitié du stock de fourrage manque à l’exploitation pour nourrir les 85 laitières prim’holstein et les 45 aubrac allaitantes.
Quatre camions de foin sur les sept commandés en Haute-Loire ont été livrés. Une obligation, anticipée au printemps. Mais le coût n’est pas neutre avec une augmentation des prix qui accompagne une forte demande au plan national.

Faut-il décapitaliser ?
“Cela devient compliqué, reconnaît Pascal Hugon. En fait, pour être autonome, il faudrait supprimer le troupeau allaitant car on est un peu chargé avec 1,4 UGB à l’hectare.” Une solution que le père et le fils n’envisagent pourtant pas pour le moment ayant simplement vendu les animaux “non productifs”.
Contrairement à d’autres, l’exploitation ne rencontre pas de problème d’eau étant raccordée au réseau faute de posséder ses propres sources. Mais les vaches ont davantage consommé en période de fortes chaleurs. Cela a aussi contraint à plus de rotations pour déplacer les citernes avec le tracteur.
“Nous vivons sur nos réserves et je crains que cela devienne difficile avec des sécheresses de plus en plus fréquentes, poursuit Pascal Hugon. Nous devons revoir tout le plan d’étude mis en place avec l’installation de Fabien pour trouver les meilleures solutions sans décapitaliser. Nous sommes en démarche qualité tout foin avec la coopérative de Pierrefort pour le cantal haut herbage. Nous avons la nécessité de conserver les prairies naturelles. Il nous faut produire un fourrage de bonne qualité avec de bonnes récoltes au printemps pour espérer assurer les stocks.”

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