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« Moins d’usure sur l’ensileuse avec l’andaineur à tapis »

La Cuma du Gouet, dans les Côtes-d’Armor, s’est équipée d’un andaineur à tapis regroupant le fourrage fauché par une combinaison triple de 8,30 mètres.

Afin de rendre ses chantiers de récolte d’ensilage plus productifs, la Cuma du Gouet, située à Plaine-Haute dans les Côtes-d’Armor, a troqué sa faucheuse-conditionneuse traînée pour un combiné de fauche de 8,30 mètres de large et a investi dans un andaineur à tapis Roc RT 870 de 7,60 mètres. La faucheuse, comme l’andaineur, sont attelés à un tracteur de la Cuma conduit par un salarié. « L’andainage était auparavant réalisé individuellement par les adhérents avec leur appareil à rotor. L’ensileuse disposait d’un pick-up de 4,50 mètres contraignant pour les trajets routiers. Désormais, avec l’andaineur à tapis, on peut se contenter d’un pick-up de 3 mètres », apprécie Johann Le Louet, chauffeur de la Cuma. La faucheuse-conditionneuse triple est utilisée en épandage large, sauf au niveau des passages de roue du tracteur pour la frontale et aux deux extrémités de l’unité arrière, qui dispose de volets réduisant la largeur pour une reprise complète par l’andaineur à tapis.

Tapis démonté pour l’andainage central

« De cette façon, on peut ensiler un jour à un jour et demi après la fauche, sans fanage, précise le salarié. L’appareil est quasiment toujours configuré pour confectionner un andain central, car les coupes d’ensilage sont généralement assez volumineuses. Lors des longues journées où l’on andaine 40 à 50 hectares, il nous arrive d’intervenir dans des parcelles peu fournies, qui mériteraient de passer en andainage latéral pour regrouper 17,50 mètres de fourrage sur un andain. Mais comme le montage du tapis central impose d’être à deux et de retourner à l’atelier, on ne le fait pas. C’est dommage que ce tapis ne puisse pas s’escamoter et rester sur l’andaineur. »

Après deux saisons et plus de 800 hectares andainés, le constat est sans appel : « la qualité de ramassage est remarquable. Le pick-up suit très bien le sol et ne laisse rien par terre, sauf les cailloux ! Cela s’est confirmé en observant une usure moins prononcée du rotor de l’ensileuse, mais aussi des couteaux de la remorque autochargeuse. »

Ajuster le régime du pick-up et du tapis

Le suivi du sol est assuré par deux paires de roues de jauge (réglables selon trois positions) et trois patins sous chaque élément latéral. Beaucoup moins large, la partie centrale ne dispose que de deux patins. « On modifie rarement la position des roues de jauge. Il faut en revanche être vigilant sur la hauteur du relevage pour que l’andaineur travaille bien à plat », souligne Johann Le Louet.

Afin de s’adapter au volume de fourrage et à la vitesse d’avancement (12-13 km/h en fonction des conditions), la vitesse de rotation du pick-up et celle des tapis se règlent de manière indépendante. L’appareil dispose d’une centrale hydraulique entraînée par la prise de force, alimentant les moteurs hydrauliques des tapis et du pick-up. Si la vitesse de ce dernier s’ajuste en faisant varier le régime de la prise de force, celle des tapis impose d’intervenir sur chaque bloc hydraulique. « Comme ça ne se fait pas depuis la cabine, on a tendance à ne pas suffisamment l’adapter quand les conditions changent », regrette-t-il.

Des andains moins réguliers en fourrages longs

" C’est l’une des raisons qui expliquent la formation de paquets quand le volume de fourrage n’est pas homogène dans une parcelle. Il faut redoubler de vigilance dans les fourrages longs peu fournis en trèfle. Avec l’expérience, on arrive à anticiper, mais je pense qu’un rouleau au-dessus du pick-up permettrait de mieux réguler le flux arrivant sur les tapis pour limiter ces bouchons qui arrivent dans certains cas à perturber le débit de l’ensileuse. »

Autre avantage observé avec l’andaineur à tapis, sa conception compacte le rend très maniable. « Avec un tracteur qui braque court, on tourne sur place. Vu la largeur, il faut quand même rester prudent dans les pentes, mais aussi sur la route quand il est replié. » Côté entretien, le chauffeur apprécie la fiabilité de l’andaineur Roc, que ce soient les tapis ou le pick-up, dont les garants en matière composite sont très résistants. « En deux ans, on n’a rien changé dessus. Il faut en revanche prévoir la séance de graissage toutes les 50 heures. Du fait des nombreuses articulations, il y a environ 70 graisseurs sur l’ensemble de la machine. Heureusement que certains sont regroupés ! »

 

 

Lire aussi : 

 

Chiffres clés

25 adhérents de la Cuma utilisant l’andaineur

400 à 450 ha andainés par an

5 à 6 ha/h de débit de chantier dans les belles parcelles

100 euros/h facturé (tracteur et chauffeur compris)

86 000 euros d’investissement

10 ans de durée d’amortissement

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