Aller au contenu principal

Les 10 robots agricoles qu’il ne fallait pas manquer sur le World Fira

 A l’issue des trois jours du salon de la robotique agricole, voici notre sélection de cinq robots déjà commercialisés et de cinq prototypes prometteurs.

Cinq robots déjà commercialisés

Lancé dans un premier temps aux Etats-Unis, le porte-outils Orio de Naïo est désormais distribué en France. Capable d’intervenir en maraîchage ou en grandes cultures, il peut semer, désherber et biner. Entièrement électrique (puissance de 12 kW), il dispose d’une voie variable de 1,50 à 2,20 m et de quatre roues motrices et directrices. Guidé par GPS RTK, il embarque également un Lidar et des bumpers pour la sécurité. En option, il intègre un guidage d’outil par caméra. Ses batteries lithium interchangeables, de 21 ou 32 kWh, lui offrent jusqu’à 8 heures d’autonomie. Cet engin de 1,5 t peut rouler jusqu’à 5,5 km/h. Naïo expose également ses trois autres robots Oz, Ted et le petit dernier Jo.

 

Déjà bien connu, le Trektor de Sitia se démarque par sa polyvalence grâce à sa hauteur et sa largeur variables (trois versions avec des voies de 1,08 à 2,75 m), lui permettant d’intervenir aussi bien en viticulture et arboriculture, qu’en maraîchage et en grandes cultures. Il profite d’un entraînement tout électrique grâce à une génératrice animée par un moteur thermique de 60 ch. Cet engin de près de 3 t repose sur deux grandes roues arrière motrices et deux petite roues folles à l’avant. Il évolue jusqu’à 9 km/h. Il embarque des outils jusqu’à 800 kg sur le relevage arrière et peut aussi en accueillir entre les roues.

 

Le FarmDroid FD20 est l’automate le plus répandu en grandes cultures, principalement pour le semis et le désherbage des betteraves. Sa lenteur (0,95 km/h) limite son débit de chantier, mais c’est aussi son principal avantage en offrant une grande précision d’intervention et en lui évitant les nombreuses contraintes de conception et d’équipements liées à la sécurité. Entièrement électrique, il tire son énergie d’un grand panneau solaire embarqué.

 

PixelFarming Robotics vient de débuter la vente de son imposant robot rectangulaire qui peut travailler dans le sens de la longueur ou de la largeur, grâce à ses 4 roues motrices pivotantes, pour s’adapter à la largeur des planches. Cet appareil entièrement électrique reçoit des batteries interchangeables offrant une autonomie de 4 h. Doté de 12 caméras, il fait un premier passage pour scanner toute la surface de la parcelle. Il assure ensuite le désherbage plant par plant avec dix têtes mobiles télescopiques équipées, au choix, de lames rotatives, d’éléments à dents ou encore d’unités de désherbage à technologie laser. Ce robot de 2 t avance très lentement (1 m/s) pour un débit de chantier de 0,5 à 1 ha/h. Il a été testé sur 40 cultures différentes et pourra aussi semer sur 5 rangs en utilisant deux têtes pour supporter chaque élément semeur. A pleine puissance, il utilise 30 kW, principalement pour l’entraînement des outils. Il dispose d’un toit solaire.

 

Le robot porte-outils Slopehelfer peut intervenir dans les vignes et les vergers, y compris en zone escarpée, grâce à ses grandes chenilles. Entraîné électriquement, il peut embarquer un pulvérisateur, un broyeur et un accessoire automatisant la cueillette des pommes et prochainement du raisin. Son radar et ses différents capteurs lui permettent de se passer de guidage RTK, en se repérant notamment grâce aux arbres ou aux pieds de vigne.

Cinq prototypes en devenir

La petite société des Pyrénées-Atlantiques Softivert est l’invité surprise du Fira avec son robot Softi Rover e-K18. Reprenant l’architecture d’un tracteur articulé, cet engin de 1,5 t à quatre roues égales entraînées électriquement ne travaille qu’avec des outils traînés. Il est présenté dans un premier temps associé à un semoir trois rangs doté d’éléments Monosem Monoshox NX pour réaliser du semis simplifié ou direct. Le concepteur prévoit pour cet été la construction d’un déchaumeur à disques de 1,70 m de large. Sa batterie lithium-ion lui offre 4 heures d’autonomie pour une puissance électrique d’environ 18 kW (un moteur électrique de 7 kW sur chaque essieu). Il se guide au moyen d’un système RTK et dispose d’un Lidar pour la sécurité et aussi pour se guider dans des rangs. Il conserve une pompe hydraulique entraîné électriquement pour les vérins de l’articulation et pour le relevage des éléments du semoir.

 

Avec ses drôles de roues à rayons capables d’enjamber les cultures dans toutes les conditions, le robot SentiV de Meropy ne fait que scanner la végétation avec sa caméra RGB. Equipé d’un GPS RTK, il est capable de géolocaliser les zones touchées par des adventices, des maladies ou des ravageurs après analyse des images. Pesant seulement 15 kg et doté d’un système de démontage rapide des roues à l’image de celui des vélos, le SentiV peut être facilement déplacé d’une parcelle à une autre. Sa batterie amovible lui offre 6 à 10 heures d’autonomie, de quoi couvrir une vingtaine d’hectares par jour. Utilisé pour l’instant uniquement pour de l’expérimentation, le robot sera mis à disposition de coopératives ou de Cuma dans un premier temps, avec un système de location.

 

Spécialiste des outils d’entretien du verger, de récolte et de conservation des fruits, le constructeur du Lot-et-Garonne Léger présente le RoboCut360, un automate dédié à l’entretien des vergers sans pesticides. Cet engin, très bas et doté de quatre roues directrices, utilise un bras latéral supportant une tête EcoCut360 pour éliminer les drageons situés autour des pieds des arbres fruitiers. Il peut également recevoir une tête de tonte ou un broyeur pour entretenir les allées. Son moteur diesel de 20 ch entraîne une génératrice qui alimente un pack de batteries et les différents moteurs et vérins électriques, nécessaires à l’avancement et à la direction. Seul l’outil conserve un entraînement hydraulique. Cet engin de 800 kg avance à 2 km/h

 

Après le concept dévoilé au Vinitech, le tracteur enjambeur autonome Traxx H2 fait sa première apparition en physique sur un salon. Cet engin développé par Exxact Robotics se démarque par sa technologie futuriste employant une pile à hydrogène associée à des batteries de puissance atteignant 35 kW. Ce prototype sera testé dans les vignes dès la saison 2023. L’emploi de l’hydrogène améliore l’autonomie et limite le poids par rapport à un système à batteries.

 

Le spécialiste espagnol de la pulvérisation Teyme présente son Scorpion, un robot dédié aux traitements des vignes en forte pente. Cet engin de seulement 400 kg dispose d’un entraînement électrique lui offrant une autonomie de 4 ha/jour. Il intègre un mât télescopique et déportable pouvant accueillir un module de pulvérisation ou un dispositif de traitement à lampes UVC équipé de 8 sections indépendantes gérées individuellement. Dotés de ventilateurs pour l’assistance d’air et de panneaux récupérateurs, le module de pulvérisation utilise des buses PWM dont le débit est géré individuellement. Développé en collaboration avec le spécialiste portugais de la robotique Inesctec, le Scorpion se guide à l’aide d’un GPS et d’un Lidar. Ses quatre petites roues proposent une direction par ripage.

 

 

 

Les plus lus

Remplissage du réservoir d'un engin agricole de GNR
Comment évolue le prix du GNR ?

Le prix du gazole non routier pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs qui en ont besoin pour alimenter leurs engins…

Les quads et SSV homologués en catégorie L concernés par le contrôle technique sont assez peu répandus dans les exploitations agricoles.
Le contrôle technique des quads et SSV débute ce 15 avril. Votre véhicule est-il concerné ?

À la suite de l’arrêté paru en octobre 2023, le calendrier du contrôle technique des quads et SSV de catégorie L est…

Remplissage du réservoir d'AdBlue d'un tracteur
Comment évolue le prix de l'AdBlue ?

Au coût du carburant qui pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs, s’ajoute l’AdBlue nécessaire dans tous les…

Les meilleurs poissons d'avril des constructeurs sur les réseaux sociaux

Beaucoup de constructeurs de matériel agricole n'ont pas manqué le rendez-vous du 1er avril pour présenter farces et…

Mathieu Guillerm, éleveur de porcs à Kergloff dans le Finistère : « Le capteur Ana’Lisier est très simple d’utilisation. Il sera rapidement rentabilisé. »
« J’épands des kilos d’azote et non plus des mètres cubes de lisier, grâce au capteur »

Éleveur dans le Finistère, Mathieu Guillerm a équipé sa tonne d’un conductimètre analysant la valeur fertilisante du lisier…

Mel McGlinchey et Fabien_Pottier, Fendt France, Suisse, Belgique et Luxembourg
Fendt France - Un nouveau directeur commercial pour remplacer Fabien Pottier

Fabien Pottier, le directeur commercial de Fendt en France, en Suisse, au Luxembourg et en Belgique, s'apprête à passer le…

Publicité