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Le robot de traite plus récent est plus confortable et passe davantage de vaches

Deux ans après l’arrivée du premier robot de traite DeLaval à l’EARL du Manoir à Landivy (Mayenne), l’installation d’Anthony Léon sur la ferme familiale et l’augmentation du volume de production de lait ont obligé les associés à investir dans une seconde stalle.

« Nous sommes passés d’un robot de traite au taquet en termes de capacité à deux stalles peu chargées. L’investissement dans un second automate était nécessaire avec l’accroissement du troupeau laitier et il a apporté un réel confort de travail, d’autant plus que nous sommes en système avec pâturage », souligne Anthony Léon, en EARL avec son père Jean-Yves à Landivy (Mayenne). Le premier robot, un DeLaval VMS Classic, a été monté en 2017. « Au plus fort, il trayait jusqu’à 75 vaches par jour et, avec ce niveau de chargement, il ne devait pas rester immobilisé longtemps en cas de panne ou lors des opérations de maintenance. » En 2019, l’installation d’Anthony Léon se traduit par une augmentation de la production laitière pour atteindre 1 125 000 litres, obligeant à investir dans un second modèle. Alors que les éleveurs avaient signé pour un deuxième VMS Classic, DeLaval leur propose de bénéficier à la place du VMS V300 récemment dévoilé. Ils avaient aussi la possibilité d’opter pour deux robots neufs de dernière génération, mais l’investissement s’avérait trop élevé, étant donné que le VMS Classic n’était présent sur l’exploitation que depuis deux ans. « En plus du surcoût du neuf, cela impliquait aussi des frais de main-d’œuvre supplémentaires rien que pour démonter l’existant et remettre le nouveau. »

Je ne me lève plus la nuit en cas d’alarme

Pour la seconde stalle, les éleveurs se sont laissé séduire par les nouvelles technologies embarquées sur le VMS V300 et ils ne le regrettent pas. « La présence du système de détection des trayons par caméra 3D est vraiment appréciable. C’est plus confortable, car il n’y a pas à programmer manuellement la mamelle à chaque début de lactation avec une télécommande déplaçant le bras, alors que je continue de le faire avec le VMS Classic. » Les deux robots traient quotidiennement entre 84 et 100 vaches selon les périodes. « Comme les animaux sortent au pâturage toute l’année, le faible niveau de chargement des stalles permet d’absorber facilement l’afflux à la traite, lorsque je vais les chercher au champ une à deux fois par jour. » Anthony Léon apprécie également la présence de deux robots en cas de panne, surtout la nuit. Comme il habite à une dizaine de kilomètres de l’exploitation, il ne se lève pas si seule une stalle est en défaut. Aussi, il n’appelle pas le SAV avant 8 heures le matin.

Des options non compatibles

Pour le suivi de l’état sanitaire du troupeau, les associés de l’EARL du Manoir avaient opté pour le système OCC de DeLaval lors de l’achat du premier robot, mais ils ne l’ont pas pris pour le second, car ils ne l’utilisent plus. « Nous avons choisi à la place le service plus économique de la société Génocellules qui, grâce au génotypage d’un échantillon de lait pris dans le tank, permet d’obtenir les numérations cellulaires de chacune des vaches. » Anthony Léon s’appuie également sur l’indice MDI calculé par le logiciel des robots à partir des intervalles de traite, de la mesure de la conductivité et de la présence de sang dans le lait. Plus la valeur se rapproche du chiffre 1, ce qui est le cas à l’EARL du Manoir, plus le troupeau est en bonne santé. L’éleveur aurait par ailleurs aimé disposer du module RePro analysant le taux de progestérone dans le lait pour détecter plus facilement les chaleurs, mais cette fonctionnalité disponible sur le VMS V300 n’est pas compatible avec la variante Classic. Il ne l’a donc pas retenue pour le second modèle.

Le VMS V300 plus performant

« Avant, avec uniquement le VMS Classic, nous apportions une attention à bien brûler les poils des mamelles et à couper la queue des vaches, afin que le système de détection au laser n’ait pas de mal à trouver les trayons. Depuis que le VMS V300 est arrivé, nous sommes plus négligents sur ce point, car la caméra 3D équipant le robot de dernière génération ne rencontre pas de difficulté à préparer et à brancher les gobelets trayeurs, quelle que soit la configuration de la mamelle. » Par exemple, durant la première semaine de juillet, le robot le plus récent n’a pas relâché de vache non-traite et a bien trait tous les quartiers, alors que quotidiennement le VMS Classic en a libéré une en moyenne et n’a pas trouvé 18 trayons. Les agriculteurs reconnaissent d’ailleurs ne pas rencontrer de problème avec les trayons collés sur le VMS V300, alors que c’est parfois le cas avec le robot d’ancienne génération. Comme ils disposent de portes de tri, ils isolent alors dans un box les vaches laitières ayant rencontré un souci avec le VMS Classic, afin de les obliger à se représenter à la traite. Sur le plan des performances, Anthony Léon observe que le VMS V300 est plus efficace. La stalle réalise davantage de traites en moins de temps : sur la même semaine de juillet, le VMS Classic et le VMS V300 ont respectivement réalisé 110 et 113 traites par jour en 14 heures 50 minutes et 14 heures 33 minutes. Le plus récent tire en moyenne 50 litres de lait supplémentaires par jour. Par ailleurs, Anthony Léon considère faire des économies de produit de trempage avec le robot le plus récent qui agit trayon par trayon, contrairement au VMS Classic qui pulvérise toute la mamelle.

En chiffres

1 125 000 l de lait produits

84 à 100 vaches laitières à la traite

34,5 kg/VL de production laitière moyenne

110 places de logettes dans la stabulation

2 robots de traite DeLaval

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