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Fendt 313 Vario Stage 4 Profi avec chargeur Cargo Compact 4X/75 : « Un luxueux tracteur d’élevage »

Sébastien Gautard, agriculteur dans le Calvados, nous livre ses impressions à l’issue d’une quarantaine d’heures passées aux commandes d’un Fendt 313Vario S4 de 133 chevaux.

Remplaçants des 300 Vario SCR, mais également des « petits » 400 Vario, les quatre nouveaux modèles 300 Vario Stage 4 de 100 à 133 ch font peau neuve. Fendt abandonne le moteur Deutz pour un Agco Power 4 cylindres 4,4 l répondant aux normes Tier 4 final grâce à la combinaison EGR, DOC et SCR. Ce dernier est monté sur un nouveau demi-châssis qui intègre également le relevage et la prise de force avant. L’empattement progresse de 7 cm pour atteindre 2,42 m avec un pont arrière revu, permettant l’utilisation de pneus arrière de 600/65 R38, comme ceux de l’essai. Le nouveau 300 Vario reprend la transmission ML 75 de son prédécesseur, ainsi que le relevage arrière. Le circuit hydraulique load sensing est alimenté par une pompe à engrenage ou une pompe à débit variable (de série sur la version Profi essayée). La cabine à cinq montants, issue des 500 Vario, fait nettement progresser l’espace dans l’habitacle. Principale différence, les 300 Vario ne disposent pas de l’accoudoir multifonctions, les commandes étant regroupées sur la console de droite. Les équipements diffèrent selon la version : Power ou Profi. La première offre un joystick de transmission simplifié et se contente de distributeurs à commande mécanique. Tandis que la seconde dispose du joystick multifonctions, de distributeurs électriques et du terminal 7 pouces. Le 313 Vario de l’essai était très bien pourvu en options (prise de force avant, contrôle de position et de report de charge du relevage avant, suspension de cabine pneumatique…).

Les conditions du test

La semaine de prise en main, réalisée en juin dernier, a permis de tester le tracteur aux travaux de fenaison, attelé à une faucheuse de 2,80 m et à un roundballer à chambre variable. Le tracteur a également fait ses preuves au transport avec un plateau à fourrage de 8,50 m et au broyage des refus de pâturage avec un outil de 2,50 m. Côté manutention, le chargeur a servi au remplissage de la mélangeuse et à la manipulation de balles de foin.

Fiche technique

Moteur

Puissance au régime nominal (ECE R120) : 133 ch à 2 100 tr/min

Puissance maximale (ECE R120) : 142 ch de 1750 tr/mn

Couple maxi : 596 Nm à 1 550 tr/min

Cylindrée : 4 400 cm3

Système de dépollution : EGR + DOC + SCR

Capacité d’huile du moteur : 14 l

Espace entre chaque vidange : 500 h

Transmission

Type : Variation Continue

Régime moteur à 40 km/h : 1 700 tr/min

Régimes de prise de force et régime moteur correspondant : ar. : 540/540Eco/1000 à 1 904/1 500/1 884 tr/min moteur, av. : 1 000 à 1 897 tr/min

Circuit hydraulique

Type, débit et pression : LS 110 l/min à 200 bars

Volume d’huile hydraulique exportable : 43 l

Nombre de distributeurs : 4

Relevage :

Capacité maxi aux rotules sur toute la course (av./ar.) : 3 130/5 960 kg

Dimensions :

Capacité des réservoirs de carburant/AdBlue : 210/43 l

Hauteur hors tout : 2,86 m

Empattement : 242 cm
Poids à vide : 4 970 kg
Rayon de braquage : 5,67 m
Monte pneumatique du modèle essayé (av. et ar.) : 540/65R24 et 600/65R38

Prix catalogue 

du modèle essayé sans/avec options et chargeur au 01/09/2015 : 121 361/171 325 € HT

LES PLUS

Gestion de la transmission

Terminal complet

Performances moteur

Confort cabine

LES MOINS

Absence de commandes sur l’accoudoir

Terminal à apprivoiser

Accrochage difficile du chargeur

En cabine « L’accent est mis sur le confort »

L’accès au poste de conduite est relativement aisé. Une fois installé, on apprécie la sobriété des commandes et la qualité des matériaux employés. La visibilité à 360° est bonne avec cette structure cinq montants. Rien à redire sur l’insonorisation et la luminosité, du fait de son pare-brise panoramique, désolidarisé du capot moteur. Côté confort, la suspension de cabine pneumatique, non ajustable, avec ses deux poumons à l’arrière de la cabine est appréciable, même si je n’ai pas trouvé de réelles différences avec des suspensions mécaniques efficaces. Le volume important permet d’accueillir un passager sans aucun souci. Un siège non rabattable est prévu à cet effet.

L’intégralité des commandes est regroupée à droite, sur la console. Aucune ne traîne sur les montants ou autour de la ceinture du toit de cabine. Idem pour le tableau de bord où l’on retrouve uniquement la commande des feux de détresse. En bout de console, le joystick est particulièrement complet, pilotant la transmission, le relevage, les distributeurs, les séquences de bout de champ… Dommage qu’il ne soit pas implanté en bout d’accoudoir pour améliorer l’ergonomie, d’autant que Fendt le propose sur ses autres gammes. Sur le côté du joystick, on retrouve la commande en croix des distributeurs électrohydraulique, ainsi que celles des relevages. En retrait, un panneau bien pensé regroupe la totalité des commandes classées par fonction et distinguées par un code couleur, y compris celles de la climatisation, des phares et même du coupe-batterie.

Le terminal de 7 pouces est en couleurs mais malheureusement pas tactile, contrairement aux autres modèles de la marque ! L’écran est très agréable, l’infographie de qualité et les menus bien structurés. Je le trouve extrêmement complet : on peut tout régler avec. Il devient même indispensable pour peaufiner certains réglages. Attention toutefois pour les néophytes, une mise en route reste obligatoire. Après, c’est à se demander si un tel niveau d’équipement n’est pas superflu pour un tracteur d’élevage. La version Power, plus simple et moins onéreuse, pourrait suffire à mes exigences. Quant au tableau de bord à affichage numérique, on y retrouve toutes les informations nécessaires (niveaux, régimes, vitesses…) en lecture directe.

Au travail « La gestion de la transmission atteint le sans-faute »

Attelé à la presse à balles rondes à chambre variable, le tracteur m’a fait très bonne impression tout au long des 400 balles réalisées. La transmission m’a permis de conduire sans toucher les pédales. J’ai préféré le mode 540 Eco pour la prise de force à un régime moteur de 1 550 tr/min. J’ai beaucoup utilisé les régimes moteur et la vitesse présélectionnés. J’ai également poussé les automatismes un peu plus loin en programmant un temps d’ouverture et de fermeture de la porte de la presse en n'appuyant qu’une seule fois sur un bouton.

Avec la faucheuse, j’ai choisi le régime de prise de force 540Eco qui suffisait largement, malgré l’abondance de fourrage. La consommation de carburant frôlait alors les 10l/h. La visibilité offerte par la cabine cinq montants est très appréciable. J’ai programmé des séquences automatisées en bout de champ pour lever et abaisser le relevage, ajuster le régime moteur en fonction de la position de la faucheuse et augmenter ou diminuer la vitesse d’avancement. Au broyeur même constat, j’ai également apprécié le troisième point hydraulique. En revanche, je regrette le manque de réglages mécaniques du relevage, tant au niveau des stabilisateurs que des chandelles.

Avec le plateau fourrager, sur la route, j’ai opté pour une conduite à la pédale. J’ai été agréablement surpris par l’efficacité de la transmission et la gestion du régime moteur. Confortable et bien équilibré, ce tracteur offre un agrément de conduite de haut vol. En plus, la visibilité sur l’arrière est excellente pour atteler.

Au chargeur, le débit hydraulique ne fait pas défaut. La visibilité en hauteur est excellente du fait du pare-brise panoramique. En cabine, on se fait vite à la commande du levier en croix. En revanche, l’accrochage et le dételage du chargeur s’avèrent être un peu compliqués au premier abord. Par ailleurs, même si Fendt a revu l’intégration de son chargeur frontal, un peu plus près du pare-brise afin de moins délester le pont arrière, je trouve qu’il y a encore un peu à gagner notamment au niveau des deux joues latérales faisant office de bâti. Enfin, le capot moteur proéminent complique l’accrochage des accessoires

Entretien « Un accès facile à l’entretien courant »

Le capot monobloc offre suffisamment de dégagement pour accéder à l’ensemble des organes, même en présence du chargeur. Les radiateurs sont fixes, hormis le condenseur de climatisation, mais faciles à nettoyer. Le filtre à air cyclonique, qui demande peu d’entretien, est logé au-dessus du moteur et nécessite de grimper sur le pont avant pour le nettoyer.

La jauge à huile est à portée de main. Seul bémol, le démontage des filtres à huile et carburant, situés à droite du moteur, nécessite d’enlever un petit capot qui se démonte avec un outil.

J’apprécie que les huiles des circuits hydraulique et de transmission soient séparées. La batterie est logée à droite, au niveau du marchepied et facile d’accès. Idem pour le filtre de cabine, logé sous la cabine, qui se démonte sans outil depuis le relevage arrière.

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