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6 conseils pour bien entretenir son épandeur à fumier (et le faire durer)

Le respect des préconisations d’entretien d’un épandeur à fumier conditionne sa longévité, son coût d’utilisation et sa qualité de travail. Il joue également un rôle sur le plan de la sécurité.

Le coût de revient d’un épandeur à fumier dépend en grande partie du niveau d’entretien qui lui est accordé. Déjà, le fait d’abriter l’appareil de la pluie limite l’oxydation des composants électroniques et mécaniques, notamment des prises électriques et des roulements. De surcroît, la non-exposition aux rayons de la lune et du soleil préserve la peinture et évite, par exemple, la dégradation prématurée de l’enveloppe caoutchouc des flexibles. La pulvérisation de l’épandeur avec un produit à base de paraffine empêche la corrosion durant l’hivernage et facilite le nettoyage à la reprise des chantiers.

Gare au cardan

Le cardan doit bien sûr être pourvu d’une protection en bon état, afin d’écarter les risques d’accident. Durant le stockage, il est fortement déconseillé de le laisser à terre. « Le joint homocinétique, dit grand angle, ne doit pas subir de contraintes, qui risquent d’endommager les billes de son mécanisme et conduire à son explosion. Au moment de l’attelage, si le cardan repose au sol, l’articulation n’acceptera pas de supporter une partie du poids de l’épandeur lorsque la béquille sera relevée », indique Benoît Haquin, responsable SAV chez Sodimac.

Graisser sans excès

Avant chaque utilisation, le constructeur demande de graisser le cardan principal et celui situé à l’arrière sous le module d’épandage, les paliers des arbres avant et arrière animant le fond mouvant, ainsi que les roulements inférieurs et supérieurs des hérissons. Pour ne pas détériorer les joints des roulements, ni gaspiller la graisse, Benoît Haquin recommande d’exercer au maximum cinq coups de pompe. « La graisse en excès ne joue aucun rôle, hormis celui de capter la poussière ! » Des contrôles visuels sont à réaliser, comme le fonctionnement de l’éclairage et la bonne tension des chaînes indiquée, par exemple, par une pige ou une longueur de ressort. Il est également recommandé de vérifier la présence de tous les couteaux sur les hérissons et de retirer les ficelles enroulées. Un couteau manquant agit sur l’équilibre dynamique et peut se traduire par des vibrations lorsque l’appareil fonctionne à vide.

Des roues bien serrées

Le resserrage des roues est à réaliser après les dix premières heures d’utilisation et ensuite à renouveler toutes les 100 heures. « Cette opération peut paraître anodine, mais il arrive pourtant que des utilisateurs travaillent avec des roues desserrées. Dans ce cas, la jante s’abîme en battant sur le moyeu, les goujons se dégradent et les trous de fixation s’ovalisent. Cette négligence coûte cher, car, à l’extrême, toutes ces pièces peuvent être à remplacer », remarque le responsable SAV. Le serrage des roues s’opère en respectant le couple préconisé, sous peine d’étirer les goujons et de causer leur rupture. Le bon bridage du carré d’essieu est aussi à contrôler régulièrement. « Les grandes roues des épandeurs à caisse étroite exercent un couple élevé sur l’essieu pouvant conduire à son arrachement si les brides sont lâches ». Par ailleurs, la liste des points d’entretien à réaliser tous les deux à trois jours comprend le graissage de la ligne d’arbre passant sous la caisse et des articulations de l’optionnel volet arrière de bordure. La pression de gonflage s’ajuste périodiquement, afin de préserver la carcasse des pneumatiques.

Ôter les hérissons avant l’hivernage

Pour la grosse opération de maintenance annuelle, Benoît Haquin suggère de déposer le cadre d’épandage, afin de simplifier le nettoyage et de gagner en confort pour intervenir sur les hérissons. Sur ceux-ci, les couteaux usés sont à remplacer ou à retourner pour les modèles réversibles, comme les pales des plateaux d’embase. « Travailler avec des couteaux usagers limite les capacités du cadre d’épandage à déchiqueter la matière et à la répartir correctement. Pour davantage de longévité, il existe des modèles renforcés avec des pastilles au carbure de tungstène, qui demeurent toutefois sensibles aux chocs avec des pierres. Pour prolonger leur durée de vie, des fers ronds, rechargeables à la soudure, s’ajoutent parfois en option devant les porte-couteaux», souligne le responsable SAV.

La garde des freins à ajuster

Le programme d’entretien annuel prévoit de vidanger les boîtiers d’entraînement des hérissons et le motoréducteur entraînant le fond mouvant. Il préconise aussi de remplacer chaque année le ou les filtres hydrauliques et de vidanger l’huile de l’optionnelle centrale indépendante, ainsi que celle de son boîtier multiplicateur. Les flexibles sont à inspecter et doivent être remplacés si leur tresse métallique est visible. Celle-ci, exposée à l’air libre, rouille et perd toute sa résistance, conduisant à l’éclatement du flexible. L’état d’usure du fond mouvant est à contrôler, ainsi que la course restante pour le réglage de la tension des chaînes. Si la marge est trop faible, la seule solution est d’enlever des maillons. Sur le plan du train roulant, la garde des freins à tambour s’ajuste pour compenser l’usure des garnitures. Elle se modifie en levant l’essieu et en agissant sur le régleur de jeu intégré à la bielle actionnant les mâchoires. Après cette intervention, la roue doit tourner librement et la tige du vérin ou du cylindre actionneur doit parcourir la plus faible course possible pour freiner l’appareil.  

Penser à purger les freins pneumatiques

Les systèmes de freinage pneumatique sont soumis au phénomène de condensation. Sans dispositif d’assèchement de l’air, l’eau s’accumule dans la ou les bonbonnes et doit être purgée tous les 2 à 3 jours d’utilisation. Sans cette action, les composants du circuit, tels que le correcteur asservi à la charge et les différentes valves, peuvent gripper et engendrer une baisse notable des performances de freinage. 

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