Entre les acteurs historiques des autoguidages RTK comme John Deere et Trimble et les solutions AgOpenGPS, il existe des offres à des tarifs intermédiaires. Figurent parmi elles, les équipements d’un certain nombre d’acteurs chinois, comme FJ Dynamics et CHC Nav, dont la plupart s’appuient sur le réseau Centipède et retiennent un guidage automatique piloté au volant. Il faut compter moins de 6 000 euros pour une solution FJ Dynamics montée, « moins de 7 000 euros pour un CHC Nav, explique Hugo Halle de la société Evo’Mat, qui distribue et installe ces produits sur le marché français. La différence entre les deux marques se joue sur les fonctionnalités incluses de série. Le CHC Nav intègre de base le demi-tour automatique et une caméra, alors qu’il s’agit d’options sur le FJ Dynamics. À l’usage, le demi-tour automatique n’est pas beaucoup utilisé, le demi-tour manuel restant plus efficace. » Acteur récent, le Suédois Sveaverken, plus connu pour des matériels d’élevage, arrive sur le marché européen avec un système au tarif légèrement plus agressif. « Il s’agit ni plus ni moins que du FJ Dynamics rebadgé », éclaire Julien Pionnier, dirigeant d’Evo’Mat.
Des offres à moins de 4 000 euros
Autre nouvel acteur, cette fois-ci français, Farmtek est une petite entreprise du Sud-Ouest qui propose une solution clé en main à un tarif de 3 990 euros, se basant aussi sur le réseau Centipède. « À l’origine, notre logiciel s’appuie sur l’AgOpenGPS, explique Lionel Vayssier, de Farmtek. Depuis l’embauche d’un développeur l’an dernier, nous nous dirigeons vers notre propre application. Mais nous sommes repartis de zéro, car nous avons constaté des petits bugs sur l’AgOpenGPS, qui n’est qu’un empilement de petites briques, chacune apportée par des contributeurs différents. Et les rouages ne sont pas toujours parfaitement huilés entre eux. » Du point de vue des composants, le boîtier PCB est greffé sur le support au dos de la tablette. De façon à déplacer facilement l’ensemble d’un véhicule à un autre. Le dispositif échange en bluetooth avec le moteur électrique du volant, afin de limiter le nombre de câbles en cabine. Dans ce même objectif, Farmtek n’utilise plus de capteurs d’angle sur la direction, ces équipements étant trop exposés à la casse. Un processus de calibration permet de paramétrer correctement l’autoguidage au cours de l’installation. Cette dernière est réalisée dans la grande majorité des cas par les agriculteurs eux-mêmes, aidés par un tutoriel vidéo sur la chaîne Youtube de Farmtek.
L’entreprise propose un kit second tracteur à 990 euros, pour ne déplacer que l’ensemble console-boîtier PCB d’un véhicule à l’autre, ainsi que la coupure de tronçons à partir de 590 euros.
