Les tracteurs autonomes classés en cinq catégories
L'Observatoire des usages du numérique en agriculture a classé les tracteurs autonomes en cinq catégories.
L'Observatoire des usages du numérique en agriculture a classé les tracteurs autonomes en cinq catégories.

Projet de la chaire AgroTIC de l'Institut Agro Montpellier, l'Observatoire des usages du numérique en agriculture a établi une catégorisation des solutions d'autonomisation des tracteurs. L'objectif de ce référentiel, mené par Martin Pount, ingénieur agronome à la chaire AgroTic, et Bruno Tisseyre, professeur à l'Institut Agro Montpellier, est d'établir une grille de lecture claire des différentes familles de tracteurs autonomes utilisable par tous et détachée de tout langage marketing.
L'Observatoire a fait le choix de distinguer et d'exclure les robots agricoles, dont la réglementation diffère.
Après un travail de recensement des différentes solutions d'autonomisation de tracteurs, Martin Pount et Bruno Tisseyre ont défini cinq familles correspondant à cinq niveaux.
La première famille, appelée autoguidage, rassemble tous les tracteurs équipés d'un autoguidage par GNSS (GPS).
La seconde, dénommée conduite automatisée, ajoute à la première les fonctionnalités de séquençage de bout de parcelle, qu'elles soient ou non pilotées par la position donnée par l'antenne GNSS du tracteur.
Baptisée conduite automatisée interactive, le troisième groupe intègre la notion d'interaction entre le tracteur et les outils. Certaines informations données par les capteurs sur les outils sont utilisées pour agir et modifier les paramètres de fonctionnement du tracteur (vitesse, position dans la parcelle, etc.) et optimiser l'utilisation de l'ensemble tracteur-outil. Cela implique notamment les tracteurs compatibles TIM (Tractor Implement Management). Dans cette famille, un opérateur reste présent en cabine.
Le niveau supérieur est appelé autonomie supervisée. Cette fois-ci, l'opérateur est absent du poste de conduite, mais reste à proximité pour superviser et agir si besoin sur le tracteur autonome.
Enfin, le niveau ultime est l'autonomie totale, c'est-à-dire sans supervision active.
Rappelons qu'à ce jour, ces deux derniers groupes ne sont pas autorisés par la réglementation européenne.

Retrouvez l'article de l'Observatoire des usages du numérique en agriculture : Autonomisation des tracteurs : la révolution en marche… à 5 vitesses