Les fabricants d’arômes alimentaires signalent des difficultés à s’approvisionner
Les tensions sur les matières premières affectent aussi les industriels des arômes, selon leur syndicat français. Explications.
Les tensions sur les matières premières affectent aussi les industriels des arômes, selon leur syndicat français. Explications.
Les fabricants d’arômes alimentaires veulent porter à la connaissance des utilisateurs industriels de leurs produits leurs difficultés à s’approvisionner en certaines matières premières. « Cette année c’est surtout l’acheminement des matières naturelles d’Asie qui se complique », précise Cécile Pinel, déléguée générale du Sniaa (Syndicat national des ingrédients aromatiques alimentaires).
Les coûts du transport maritime sont élevés et les délais d’approvisionnement s’allongent, « jusqu’à trois fois le temps ordinaire pour certains adhérents », rapporte Cécile Pinel. L’approvisionnement est aussi plus difficile en France, du fait de récoltes perturbées par la Covid-19 et les fabricants doivent jongler entre différentes sources d’approvisionnement d’huiles essentielles ou d’extraits.
Mais il y a un autre problème : les PME de l’arôme alimentaire sont en concurrence avec les entreprises de grande taille pour leurs approvisionnements. Le secteur de la cosmétique, en particulier, fait ombrage à celui de l’alimentaire. « La filière des arômes alimentaires est une filière de petite taille (0,5% de l’agroalimentaire en France) mais stratégique pour de nombreuses entreprises qui utilisent des arômes pour donner une signature sensorielle à leurs produits, rappelle Eric Angelini, président du Sniaa, dans le communiqué du syndicat. Il est donc crucial qu’elles puissent continuer à s’approvisionner auprès de leurs fournisseurs. »
« Ce message s’adresse aussi-bien à nos fournisseurs qu’aux pouvoirs publics », explique Cécile Pinel.