Consommation
[Mis à jour] Inflation : comment les ventes de produits laitiers ont-elles évolué en juin ?
Le rayon des produits laitiers a vu son chiffre d’affaires progresser en juin sous l’effet de la hausse des prix, mais l'évolution des ventes en volume étaient plus contrastée.
Le rayon des produits laitiers a vu son chiffre d’affaires progresser en juin sous l’effet de la hausse des prix, mais l'évolution des ventes en volume étaient plus contrastée.
Mis à jour le 25/07 avec les précisions de l'Idele sur le bio
Le rayon crèmerie a vu ses ventes en valeur progresser de 6 ,3 % en juin (du 30 mai au 3 juillet, P05), selon les dernières données du baromètre Iri disponibles dans votre quotidien du 20 juillet. Une hausse qui cache de belles disparités
Le lait bio perd plus de terrain que le conventionnel
Mauvaise nouvelle pour les acteurs du bio, comme les œufs, comme la pomme de terre, le lait bio perd davantage de volume (-5,7 %) que lait ½ écrémé standard (-0,1 %). Encore une confirmation que le bio est victime de la conjoncture inflationniste et souffre des arbitrages des ménages.
L'Institut de l'élevage a comparé les ventes de produits laitiers entre 2019 et 2022, afin de s'affranchir des perturbations liées au Covid. Le verdict est terrible.
L'Idele pointe notamment le paradoxe de la hausse des prix des produits laitiers bios en rayon, alors que le prix payé au producteur pour le lait bio baisse. "Seule une petite partie de cette hausse des prix serait imputable à l’inflation sur la matière première industrielle (emballages, énergie)" avance l'institut, qui précise que seul les prix du beurre suivent l'évolution du marché avec un écart entre le bio et le conventionnel passé sous la barre des 15 %.
L’Ultra-Frais résiste grâce aux yaourts
Les ventes d’ultra-frais sur la période P05 ont progressé de 3,3 % en valeur par rapport aux mêmes dates de l’an dernier. On notera la bonne orientation des ventes de yaourts (+6,7 % en valeur et +1,4 % en volume).
Le beurre et la crème résistent à la hausse des prix
En crème fraîche et UHT, les volumes achetés sont restés stables (+0,3 %) malgré la hausse des prix (+6,7 % en valeur). Même tendance pour le beurre, avec des ventes qui ont tout de même progressé de 1,7 % en volume, malgré la hausse des prix (+10,5 % en valeur). Surement un effet collatéral des pénuries au rayon huile, mais les ventes de graisses à frire se sont envolées, en volume (+27,8 % comme en valeur +38,6 %). La margarine a en revanche perdu du terrain avec des volumes qui se sont replié de 2 % dans un contexte de flambée des prix d’achat, comme l’illustre la hausse en valeur de 9,4 %. Les margarines sont particulièrement achetées par les ménages modestes.
Les achats de fromage ont augmenté en valeur sur toutes les catégories
Le chiffre d’affaires du rayon fromage a augmenté de 7,9 % sur la période considérée, comparé à l’an dernier. Aucune catégorie ne recule selon IRI. En volume, le rayon a progressé de 2,2 %, avec toujours un plébiscite autour des fromages ingrédients : mozzarella +4,2 % et pâtes fraîches salées à +10 %.