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Vladimir Poutine menace à nouveau de quitter l'accord sur les corridors grains via la mer Noire

Moscou réclame la reprise du fonctionnement du pipeline Togliatti-Odessa pour les livraisons d'ammoniac.

© Tumisu-Pixabay

« Nous réfléchissons maintenant à nous retirer de cet accord céréalier (...) De nombreuses conditions qui devaient être appliquées n'ont pas été respectées », s'est exprimé le président russe Vladimir Poutine le 13 juin, lors d'une entrevue avec des médias russes. Il dénonce l’absence d’application formelle du second accord relatif à l’exportation des engrais russes, signé le 22 juillet 2022. Rappelons que le premier accord, relatif aux corridors grains, permettant l'exportation de céréales ukrainiennes via les ports de la mer Noire, a été signé à la même date.

Moscou réclame en particulier la reprise du fonctionnement du pipeline Togliatti-Odessa pour les livraisons d’ammoniac, un composant essentiel de l’engrais minéral. Mais à la suite de l'explosion sur une portion de cette infrastructure le 7 juin, Moscou a incriminé Kiev d’en être à l'origine, et avait prévenu que cela risquait d’avoir « un impact négatif » sur l’avenir de l’accord d’Istanbul. En parallèle, Vladimir Poutine a aussi accusé Kiev d’utiliser les couloirs maritimes prévus par cet accord pour attaquer la flotte russe avec des drones. 

Ce n'est toutefois pas la première fois que la Russie menace de se retirer de l'accord, pour finalement le proroger. Serguey Feofilov, dirigeant du cabinet d'analyse ukrainien Ukragroconsult, est confiant dans le fait que ce scénario se reproduise. « Nous pensons que, malgré les menaces répétées, l'accord sera reconduit après le 17 juillet 2023. Néanmoins, il y a un risque que les termes du "deal" soient modifiés. Et dans le pire des cas, s’il n’était pas reconduit, les Ukrainiens pourront utiliser les voies alternatives. Mais l’idéal serait tout de même que l’accord soit prolongé », a-t-il déclaré, lors d'une conférence organisée par le Conseil international des céréales le 13 juin.

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