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Navigation sur le bassin du Rhin : des hauts et des bas !

Si le niveau du Rhin a augmenté en fin de semaine 31, il redescend très rapidement. Et ce n’est pas la seule journée de précipitations en cette semaine 32 qui va changer la situation.

© Couleur - Pixabay

Ce n’est pas très réjouissant, commente Jean-Laurent Hermann, consultant en logistique fluviale. Il faut voir la réalité en face, sauf gros changement de temps dans les prochaines semaines il n’y a pas de raison que nous ne retombions pas à nouveau dans les basses eaux sur le Rhin », qui pénalisent le transport fluvial de grains.

 

Des opérateurs réticents

La situation est loin d’être aussi catastrophique que l’an dernier où les basses eaux ont été quasi permanentes. Cependant, « l’impact sur les ventes de céréales au départ du Rhin supérieur se ressent depuis l’année dernière, affirme Jean-Laurent Hermann. Le sujet récurrent, lors des transactions, est “qui prend en charge les frais éventuels en cas de basses eaux’’. » Et Pascal Mazac, courtier de Médiagrain international SARL (basé à Nancy), d’expliquer : « Certains opérateurs, non industriels, ne transitent plus par la Moselle, affluent du Rhin, et privilégient le camion pour limiter les risques liés aux frais de logistique. Les autres essaient de vendre “en départ” et non “en rendu” pour mieux valoriser leurs marchandises car les coûts de transport sont à la charge du propriétaire de la marchandise ». En basses eaux, les tarifs du fret fluvial renchérissent (car les bateaux ne peuvent pas être chargés au maximum de leur capacité) et les prix des produits ont tendance à être tirés vers le bas pour limiter le coût global d’approvisionnement. « De plus, les opérateurs préfèrent se fournir “en disponible’’ et non “sur les longueurs’’ afin d’éviter les basses eaux du Rhin, ajoute Pascal Mazac. En orge de brasserie, ils sont moins réticents à travailler sur le long terme car les échéances sont longues (janvier-juin ou octobre-mars), ce qui permet d’espérer obtenir un transport à un prix correct sur la période. »

Jean-Laurent Hermann avertit : « Il ne faut pas arrêter d’interpeller nos élus européens afin qu’ils prennent conscience du problème, car il y a toute une économie qui va en pâtir ».

 

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