Aller au contenu principal

Analyse/Marché
Guerre en Ukraine : les semis de printemps ukrainiens ne baisseraient pas tant que ça

Des analystes publics et privés ont annoncé un repli des assolements de printemps en Ukraine entre 2021 et 2022 de 25 % à 30 %, voire plus, en raison des combats qui se déroulent sur son sol. Le cabinet Ukragroconsult est moins pessimiste.

A ce jour, aucune information ne fait référence à une potentielle limitation des exportations du maïs ukrainien.
© PublicDomainPictures

Comment les ukrainiens vont-ils pouvoir semer leur maïs et leur tournesol au printemps 2022 ? Et sur quelle surface ? Telles sont les interrogations des opérateurs actuellement, dans un contexte de guerre en Ukraine. Serguey Feofilov, dirigeant du cabinet d'analyse Ukragroconsult, se veut rassurant. Dans un tweet du 17 mars, ce dernier explique que seulement « 10 à 15 % des semis de printemps ne pourront être achevés, contre 25-30% selon divers analystes », entre les campagnes commerciales 2021/2022 et 2022/2023.

Le ministère de l'Agriculture ukrainien déclarait le 15 mars que « 30 % environ des cultures de printemps ne pourront être semées. Nous sommes en revanche confiants sur le fait que 50 % seront effectivement emblavées, et que 20 % le seront mais avec du retard ».

Le même jour, l'analyste Ukrainien APK Inform se montrait encore plus pessimiste, tablant sur un recul de la sole nationale de printemps de 39 % entre 2021 et 2022.

Serguey Feofilov reconnaît la difficulté d'établir des prévisions fiables concernant les semis ukrainien de printemps, mais également la production en général (incluant les récoltes d'hiver) et les exportations ukrainiennes lors de la campagne 2022/2023, dans ce contexte extrêmement volatil. L'analyste appelle à la prudence. « D'autres incertitudes sont les prévisions de récolte avec un faible accès des producteurs aux intrants. Les revenus des agriculteurs sont un autre paramètre à considérer, pouvant influer sur les récoltes en 2023. [...] Selon les rumeurs, les exportations de blé pourraient être limitées, mais aucune restriction aux exportations de maïs n'est annoncée », indique-t-il.

 

Les plus lus

Le bioéthanol pourrait représenter 1 % de la SAU française en 2035

Si la France compte 30 millions de voitures en 2035 dont 5 millions fonctionnant à l’E 85 à raison de 3,5 litres/100 km alors…

Prix des céréales - Nette progression des cours du blé et du maïs sur les marchés à terme

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 3 et le 6 mai 2024, expliquée par La Dépêche Le petit…

Prix des céréales - Net rebond des cours du blé et du maïs sur les marchés à terme

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 2 et le 3 mai 2024, expliquée par La Dépêche Le petit…

Prix des céréales - Repli des cours du blé et du maïs sur les marchés à terme en récolte 2023 mais hausse en récolte 2024

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 1er et le 2 mai 2024, expliquée par La Dépêche Le petit…

Marché des engrais : tendance baissière en azote et phosphore

Malgré un contexte géopolitique incertain au Moyen-Orient engendrant la crainte de pressions sur les matières premières, le…

Blé tendre : des surfaces françaises au plus bas depuis 2020

La sole française de blé tendre est attendue en net recul pour l'année 2024, tandis que la sole d'orge de printemps pourrait s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne