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Bière au Japon - Zoom sur la brasserie Asahi à Ibaraki

L’usine d’Iberaki est l’une des six brasseries d’Asahi au Japon. Elle produit notamment l’Asahi Super Dry, leader dans le pays.

 

© Solenn Delhaye Boloh

Localisée à une heure de train au nord de Tokyo, la brasserie Asahi Breweries d’Ibaraki s’étend sur 388 000 m2. Démarrée en 1991, c’est elle qui produit le plus gros volume des unités de production Asahi au Japon cette année : « elle est toujours en concurrence amicale avec l’usine d’Osaka pour tenir ce rang sur l’ensemble des volumes toutes boissons confondues, mais c’est bien Suita Plant à Osaka qui produit le plus de bière », sourit Gina Lau, du service communication de la holding. Depuis 2 ans, l’unité compte aussi un musée dédié à son produit numéro un au Japon, l’Asahi super dry, lancée en 1987. Il reçoit plus de 3500 visiteurs par mois, en croissance continue, et a même mis en place une navette pour emmener les visiteurs à partir de la gare de la ville.

Lire aussi : Le Japon importe 90% de son malt pour fabriquer sa bière

Avec 150 tanks de maturation de 500 000 litres (7 m de diamètre et 23 m de haut), une ligne de l’usine est capable de produire 1 500 canettes de Super Dry par minute. Le site fournit aussi d’autres classiques du groupe comme son Mitsuya Cider, un soda inventé en 1884, et d’autres soft drinks. « Nous produisons aussi du Chuhaï, un spiritueux aux arômes de fruits » ajoute Gina Lau.

L’orge maltée utilisée dans le process d’Iberaki est principalement importée, de France, du Canada et d’Australie quand le houblon vient surtout d’Allemagne et de la République Tchèque. Selon l’entreprise, c’est la souche de la levure, 318, qui lui permet de développer le goût spécifique de cette lager, le « karakuchi » : sec, net et rafraichissant à la fois, avec une longueur en bouche moindre que celle des autres lagers ce qui lui confère un avantage pour être bue durant un repas et apprécier néanmoins les saveurs des plats. Vendue en bouteilles et en cannette, l’Asahi super dry peut aussi être servie en pression, à double bec : le premier pour le liquide, le second pour la mousse. Pour garantir un bon tirage de sa bière, Asahi assure la formation des barmans. La tête crémeuse liée à la bonne gestion de la mousse est en effet un des « secrets » de son caractère « crisp and clean ».

Si le groupe a été formellement fondé en 1949 lors de la scission de Dai Nippon Brewery en deux entités (à présent Sapporo beer et Asahi breweries), la marque Asahi est apparue dès 1892 et a même gagné, en 1900, le premier prix à Paris avec son Asahi Nama Beer (bière non pasteurisée).

L’un des objectifs d’Asahi est d’attendre la neutralité carbone. Sa première étape, fixée à 2025, est d’atteindre 100% d’énergie renouvelable non seulement au Japon mais dans 90% de ses sites à travers le Monde. La consommation responsable constitue un autre de ses axes de travail. Ainsi, le groupe a lancé l’an dernier Asahi super dry O alcohol sur sept de ses marchés internationaux et sa Beery à 0,5% d’alcool au Japon, dans la logique de sa Peroni Nastro Azzuro sans alcool lancée en Italie l’an dernier. L’objectif est d’atteindre 15% de ses ventes sur les créneaux des boissons sans alcool ou à très faible teneur en alcool en 2025.

L’entreprise est fermement installée depuis 1998 en tête du marché japonais qui constitue toujours 51% de son CA. Elle a démarré sa stratégie de croissance organique et de croissance externe à l’international, particulièrement en Europe et en Océanie en 2009. Asahi possède désormais plus de 60 sites de fabrication en Asie mais aussi en Australie, Nouvelle-Zélande, USA, Canada et en Europe (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Roumanie, Hongrie, Italie, Pays-Bas et Royaume Uni).

Asahi en chiffres

Réalisant plus de 2 500 milliards de yens de CA (environ 16,7 milliards d’euros) générés à 53% par la bière, le groupe emploie près de 30 000 salariés. Il produit 100 millions d’hectolitres de boissons (alcoolisées et non alcoolisées) par an ainsi que des aliments (baby food, sénior, soupe déshydratée, confiserie…).

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