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Une remorque de 18 mètres d'envergure pour récolter les asperges

Avec « l’avion », Jean-Luc et Maxime Pallin récoltent en équipe et maintiennent la qualité de leurs asperges dès leur cueillette. Les parcelles ont été prévues pour que cette remorque déploie ses ailes.

A l’EARL du Pin franc, à Le Temple dans le sud Gironde, Jean-Luc et Maxime Pallin ont planté 22 ha d’asperge, 10 ha en 2015 et 12 ha en 2018. Dès le départ, les parcelles ont été dimensionnées et façonnées pour passer avec « l’avion ».

 

 

C’est ainsi qu’a été baptisée la remorque qui déploie ses 18 mètres d’envergure que les deux agriculteurs ont faite construire par la société Dipland. Ainsi leur aspergeraie est plantée avec des entre-rangs de 3,70 m, de rang de 700 m de long et des tournières de 18 m de large. L’engin, lui, est construit sur les bases d’un plateau fourrager (remorque à foin) à double essieu pour assurer un maximum de stabilité. De chaque côté se déploient deux rampes permettant l’approvisionnement en caisses vides et l’évacuation des caisses pleines vers le plateau. « Nous avons fait le plus simple et le plus léger possible, tout est en inox », commentent les concepteurs. Ainsi une ligne de rouleau permet de convoyer facilement les caisses pleines mais de simples rails assurent l’acheminement des caisses vides. Tel un biplan, les ailes de l’avion sont haubanées avec des élingues en acier. La remorque permet de transporter des palox pleins d’eau. « L’avantage principal de l’avion est de concentrer le chantier sur la remorque. Nous n’avons plus de ramassage de caisses », précisent les producteurs. De plus, il permet de mettre les asperges très rapidement dans l’eau grâce aux palox portés par la remorque. « Nous gagnons en qualité de turions car l’eau stoppe l’évolution de l’asperge », assurent-ils. En effet, l’asperge ne subit aucune déshydratation, donc ne fabrique pas de fibre et d’amertume. Elle ne colore pas : pas de lumière pour la faire verdir et de stress hydrique pour la faire rosir. De plus, le lavage en station est largement facilité car le sable noir (matière organique) n’adhère pas au turion. L’avion permet de récolter six rangs à la fois, les goulottes de pose et dépose des plastiques sont installées au-dessus de chaque butte. Le cueilleur ramasse et pose directement l’asperge dans la caisse. Chacun d’eux dispose également d’un support de bouteille.

Gagner sur la qualité du produit

En revanche, tout le chantier de récolte est calé sur le même rythme pour tous les ramasseurs. « Il est plus ou moins rapide selon le volume à récolter. Avec des variations en début et fin de saison. Le management de l’équipe compte également et le chauffeur du tracteur joue un rôle important », témoignent les professionnels. Le nombre de postes dédiés ne permet pas non plus de flexibilité dans l’organisation du chantier. « Une machine de six rangs, c’est obligatoirement neuf personnes opérationnelles », mentionnent Jean-Luc et Maxime Pallin. Et notamment un tractoriste chef d’équipe qui donne le tempo. « Comparée à une récolte individuelle assistée de matériel de récolte, nous gagnons pour l’heure sur la qualité du produit. Mais il semble possible d’augmenter les rendements horaires lorsque les volumes à récolter seront importants », analysent les concepteurs. Actuellement, l’avion permet d’assurer la récolte de 12 ha en récoltant 6 ha par jour, et en alternant les passages tous les deux jours.

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