Pommes de terre : hausse de 5,1 % des surfaces françaises
La France n’avait jamais atteint une telle superficie en pommes de terre. Les opérateurs vont scruter les conditions de juillet et août qui influeront sur la prochaine campagne.
Les chiffres sont pulvérisés et les records précédents battus ! De mémoire de “patatiers” français, on n’avait en effet jamais vu une telle sole de pommes de terre dans le pays. Après une hausse des surfaces de 5,3 % observée en 2016, les surfaces françaises sont une nouvelle fois en hausse de 5,1 % en 2017. A la date de juin 2017, et selon le panel de producteurs de l’UNPT complété par les données d’Agreste, les emblavements en pommes de terre de conservation passent de 125 250 ha à 131 640 ha entre 2016 et 2017 (+ 5,1 %).
L’augmentation des emblavements se fait nettement sentir en Hauts de France (62 % des surfaces françaises de pommes de terre de conservation), qui passent de 76 680 à 81 390 ha entre 2016 et 2017 (+ 6,1 %). Les surfaces sont également en hausse en Haute-Normandie où elle passe de 9 800 ha à 10 450 ha (+6,6 %), en Champagne-Ardennes (+4,6 %). Quant aux surfaces d’Ile-de-France elles passent de 3 100 ha à 3 500 ha (+12,9 %).
Cette attractivité pour la culture de pomme de terre s’explique à la fois par la mauvaise campagne céréalière rencontrée par les producteurs au nord de Paris mais aussi par une hausse des demandes des industriels transformateurs implantés en France mais également en Belgique et en Hollande.
Les messages délivrés régulièrement par l’UNPT, exhortant les producteurs à n’emblaver des surfaces qu’en fonction des marchés qu’ils sont capables de contracter, n’ont pas forcément trouvé plein écho dans les zones de production françaises. Et si côté transformateurs, on peut se réjouir d’une telle hausse des surfaces, du côté négociants, on peut nourrir quelques craintes pour la prochaine campagne.
Mais il reste cependant une grande inconnue : la météo des mois de juillet et août où tous les scénarios sont possibles ! Tout bon producteur sait en effet que les deux derniers mois de culture sont décisifs pour déterminer la production finale de tubercules. Du moins, dans les parcelles non irriguées !
Et dans la filière, on croise les doigts !