Aller au contenu principal

Côtes-d’Armor : la campagne coco de Paimpol marquée par la météo et le manque de main-d’œuvre

Une météo fraîche et humide et un manque de personnel perturbent la campagne du coco de Paimpol. Une partie de la production est déjà perdue faute d’avoir pu être récoltée.

recolte coco Paimpol
Si en 2020 la crise avait ramené des salariés vers l’agriculture, beaucoup en 2021 sont retournés vers d’autres activités, notamment le tourisme, très présent à Paimpol.
© L’Oeil de Paco

Fin août, l’exploitation d’Hubert Jacob, président du syndicat de défense du coco de Paimpol AOP, avait déjà perdu plusieurs tonnes de haricots faute de personnel. Et les producteurs s’attendent à encore plus de difficultés. « Du fait de la météo froide et humide, les cycles sont passés de 100 à 120 jours en début de campagne, explique Hubert Jacob. Ils vont maintenant se raccourcir et les semis vont se chevaucher. Il faudrait plus de personnel. Or, la main-d’oeuvre est très difficile à recruter cette année. »

Avec la rentrée, les jeunes vont retourner à leurs études. Le changement de rémunération des « plumeurs », désormais payés à l’heure et non à la tâche, complique encore la situation. « Avant, nous pouvions embaucher des personnes éloignées de l’emploi qui s’adaptaient progressivement aux cadences exigées. Avec le paiement à l’heure, ce n’est plus possible. Nous devons faire appel à la main-d’œuvre d’autres régions ou étrangère, mais il y a un gros problème de logement en zone touristique. »

Un marché malgré tout équilibré, fin août

La météo fraîche et humide a renforcé les problèmes d’enherbement, de maladies et perturbé la floraison, entraînant plus de tri, avec aussi un problème de mouche des semis. La production bio, très limitée, a été encore plus compliquée. Fin août, le marché était toutefois équilibré. « Le coco bénéficie de l’engouement pour les légumineuses, assure Hubert Jacob. La concurrence est difficile toutefois avec des haricots sous appellation mais qui sont récoltés machine, comme la mogette de Vendée, le lingot du Nord… »

En 2021, les surfaces sont restées stables à 750 ha pour 200 producteurs. 98 % des récoltes sont vendues en filets de 8, 5 et 1 kg, le reste écossé en barquette, surgelé et bocal. La vente en écossé s’avère toutefois compliquée, du fait, notamment, de DLC courtes. Mais le magasin de producteurs ouvert cet été à Paimpol connaît un bon succès. « Mais si nous ne trouvons pas de personnel, nous pourrions perdre 1 000-2 000 t sur un potentiel de 5 000-6 000 t, annonce Hubert Jacob. Et si les problèmes persistent, des producteurs pourraient arrêter. »

Les plus lus

Achat d'une pomme au marché.
Dépense alimentaire : 5 raisons pour lesquelles elle ne va pas augmenter, selon Philippe Goetzmann

Invité par l’interprofession des fruits et légumes Interfel, l’expert des évolutions de la consommation Philippe Goetzmann a,…

C’est Qui Le Patron ?! : comment Karine Le Marchand a mis la pression sur Carrefour, Intermarché et E. Leclerc à la soirée des 8 ans

A la soirée des 8 ans de C’est Qui Le Patron ?!, certains distributeurs présents ont renouvelé leur adhésion et leur…

Le sol vivant peut être disposé en andains ou contenu dans un cadre.
Tomate sous serre : qu'est-ce que la culture sur sol vivant ?

La culture sur sol vivant ou sol régénéré donne des premiers résultats prometteurs. Des producteurs de tomates sous serre…

Tomates cerise allongées du Maroc vendues en France
Accord UE/Maroc : 2 bonnes nouvelles pour les producteurs de tomates français

Les tomates provenant du Sahara occidental ne bénéficieront plus des bénéfices des accords bilatéraux entre l’UE et le…

Rémunération des producteurs : C’est Qui Le Patron ?! va enfin lancer des fruits et légumes frais à la marque, quels sont les 8 retenus ?

A l’occasion de ses 8 ans, la démarche C’est Qui Le Patron ?!, qui associe producteurs et consommateurs pour une juste…

Captures d’écran de différentes photos montrant les dégâts suite à la tempête Dana dans le sud de l’Espagne.
Tempête Dana : les cultures fruitières et maraîchères durement touchées à Almeria et Valencia

Les légumes sous serre, les agrumes et les kakis sont particulièrement impactés. Il est encore trop tôt pour quantifier les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes