Aller au contenu principal

Cerise : quels sont les chiffres clés pour l’Allemagne ?

L’USDA s’est intéressée à la production de cerises en Allemagne, mais aussi à ses importations, ce pays étant le troisième importateur mondial.

La production de cerises de l'Allemagne pour la campagne 2023-2024 est estimée à la baisse, à 45 420 tonnes, en raison de conditions météorologiques défavorables pendant la pollinisation.
© Image par Jiří Rotrekl de Pixabay

L'Allemagne est le troisième importateur de cerises fraîches au monde après la Chine/Hong Kong et la Russie. L’USDA, le département américain de l'Agriculture, s’est donc intéressée à ce pays et a publié une note début août dans laquelle elle rappelle les principaux chiffres et tendances.

De 2010 à 2022, entre 52 et 77 % des cerises consommées en Allemagne ont été importées, les importations variant entre 47 000 et 75 000 tonnes de cerises par an. La majorité provient d'autres États membres de l'UE, principalement l'Autriche et la Grèce pour les cerises douces et la Hongrie et la Pologne pour les cerises acides. Hors Europe, les principaux fournisseurs sont la Turquie pour les cerises douces, et la Serbie pour les cerises acides.

 

Une production nationale prévue à la baisse

Côté production, l’Allemagne est un pays producteur et ses volumes pour la campagne 2023-2024 sont estimés à 45 420 tonnes (35 560 tonnes de cerises douces et 9 860 tonnes pour les cerises acides). Il s'agit d'une baisse de -6,7 % par rapport à l'année précédente et de -3,5 % comparé à la moyenne décennale (2013-2022).

Cette diminution est en grande partie le résultat de conditions météorologiques défavorables lors de la pollinisation : un printemps humide et froid a réduit l'activité des abeilles pendant la période de pollinisation. Cela a particulièrement touché les variétés précoces. De plus, les gelées printanières tardives dans le sud et l'ouest ont encore réduit la production.

Lors de la campagne 2022-23, la production s'est élevée à 38 376 tonnes, dont 38 471 tonnes de cerises douces et 10 187 tonnes de cerises acides.

 

Consommation : les Allemands prêts à payer plus cher pour du local

Les surfaces cultivées en Allemagne pour les cerises douces et acides s'éleveraient à environ 5 702 ha et 1 554 ha, respectivement. L'Allemagne est plus compétitive pour les cerises douces que pour les acides. « La majeure partie de la production de cerises douces est destinée à la consommation fraîche et les consommateurs sont prêts à payer un supplément pour les cerises produites localement », insiste l’USDA. En revanche, la plupart des cerises acides sont destinées à la transformation.

En Allemagne, les cerises fraîches sont considérées comme un produit saisonnier et sont référencées dans les supermarchés principalement pendant la saison allemande, soit juin-juillet. Ainsi, selon AMI, en 2022, 92,5 % des achats par les ménages de cerises douces ont été fait en juin et juillet, et 5,2 % en août. A titre de comparaison, les achats de pêches, fruit peu produit en Allemagne, sont plus équitablement répartis entre mai et octobre. Cette disponibilité saisonnière explique la plus faible consommation par habitant de cerises (2,2 kg) par rapport aux pêches (2,8 kg).

Ces dernières années, les cerises ont bénéficié d’une tendance santé et collation saine.

 

Transformation : les cerises acides partent vers la conserve et le jus

Les cerises acides sont majoritairement utilisées pour la transformation (70 à 90 % de la production nationale).  La plupart partent pour la mise en conserve (plus de 70 %), le reste part à la production de jus.

La part de cerises douces utilisées pour la transformation fluctue entre 30 et 50 % selon les conditions météorologiques lors de la récolte, car les dommages causés par la pluie augmentent le pourcentage qui entre dans la mise en conserve ou la distillation en spiritueux.

La transformation des cerises en fruits séchés n'est pas courante en Allemagne et la faible demande est satisfaite par des importations.

Les plus lus

Grégory Spinelli, champignonnière du Clos du Roi
Grégory Spinelli, producteur de champignons dans le Val d'Oise : « Nous ne sommes plus que quatre producteurs franciliens »
Grégory Spinelli est à la tête de la champignonnière souterraine du Clos du Roi, en plein cœur d’une zone résidentielle de Saint-…
L’intelligence artificielle peut-elle révolutionner la filière fruits et légumes ?

Medfel 2024 a mis en débat cette question brûlante : à quoi donc pourrait servir l’IA dans les entreprises de fruits et…

Rémy Frissant, cofondateur d’Amandera, à Medfel 2024
La bio doit-elle se réinventer ?

La bio doit revenir à ses fondamentaux et mieux communiquer envers le consommateur. C’est ce qui ressort de la conférence…

Artichaut : pourquoi l’ouverture prochaine d’une usine de transformation par Prince de Bretagne est une bonne nouvelle pour les producteurs bretons ?

Prince de Bretagne va ouvrir son usine de transformation de l’artichaut breton, à Calmez dans les Côtes d’Armor. A ce jour, il…

« Il n’y aura pas de dérogation pour ces molécules », a confirmé la ministre déléguée, malgré l'insistance des professionnels.
Endive : « il n’y aura pas de dérogation » pour les trois molécules qui vont être retirées, prévient la ministre Agnès Pannier-Runacher

Les producteurs d’endives restent sans solution, ni espoir de dérogation, pour désherber et lutter contre les pucerons, suite…

Medfel 2024 : les infos qu'il ne fallait pas louper, en images

Bien que cette édition 2024 semble avoir souffert de la grève des contrôleurs aériens, les premiers retours semblent très…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes