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Banane
Avec sa mûrisserie à Perpignan, la Compagnie fruitière renforce son maillage territorial

La Compagnie fruitière a ouvert sa 9e mûrisserie française à Perpignan début avril. Rencontre avec Gautier Fischel, directeur général de Compagnie fruitière France.

Entre rénovations et installations, la Compagnie fruitière s’assure, avec ses mûrisseries, une couverture optimale du marché français. « Nous sommes en développement de volumes de bananes sur le marché français, ce qui nous pousse à augmenter nos capacités de mûrissage », souligne Gautier Fischel, directeur général du réseau de mûrisserie de la Compagnie fruitière en France. Après un nouveau site à Le Rheu près de Rennes (cf. FLD Hebdo du 14 octobre 2015), le groupe vient d’ouvrir une mûrisserie à Perpignan (cf. FLD Hebdo du 18 mai). Aux portes du marché Saint-Charles, sur 2 000 m2, la mûrisserie ultramoderne de dix chambres présente une capacité annuelle de 12 000 t de bananes (conventionnelles, équitables, bio, tous conditionnements) et une activité en ananas (stockage). Ce 9e site permet à la Compagnie fruitière de couvrir parfaitement le territoire français et de livrer sa clientèle en A/A. Avec Châteaurenard, Bordeaux, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Rungis, Toulouse et maintenant Perpignan, la Compagnie fruitière dispose en France d’une capacité renouvelée de 170 000 t de bananes.

Trois paramètres ont présidé l’implantation à Perpignan. Premièrement : la clientèle locale. La région perpignanaise et toute l’Occitanie connaissent une forte croissance démographique. « Nous voulons couvrir la totalité du territoire français, souligne Gautier Fischel. Pour cela, au lieu d’une seule méga-mûrisserie qui arroserait l’ensemble du marché français, la Compagnie fruitière se base en France sur une stratégie multisites, de taille intermédiaire – 10 000 à 30 000 t de capacité –. Cela permet des économies logistiques, une forte réactivité et un meilleur taux de service. On voit que c’est une stratégie payante pour nous. »

Deuxième raison : la proximité du Grand Saint-Charles, où toute l’Europe vient s’approvisionner en fruits et légumes. Et enfin, la proximité de Port-Vendres et de l’Afrique, pour une optimisation logistique. « Traditionnellement, le bio arrivait en Europe par les ports du Nord. Or aujourd’hui, la réserve de croissance du marché bio se situe dans le Sud (sud de la France, Espagne). Et notre production propre bio, en plein développement, arrive en Europe par Anvers mais aussi Port-Vendres. L’implantation à Perpignan est donc une opportunité », ajoute Gautier Fischel.

La mûrisserie de Perpignan est équipée de la dernière technologie Eco Top Turn de De Laat et d’un toit photovoltaïque (puissance de 220 kWc) qui couvre, selon les premières estimations, 60 % des besoins énergétiques. « On est sans doute la mûrisserie d’Europe qui consomme le moins. »

La Compagnie fruitière va poursuivre son programme d’investissement dans son réseau de mûrisserie en France mais aussi en Espagne, au Portugal, en Hongrie, en Angleterre et en Italie. « Les clients préfèrent travailler avec des gens qui sont maîtres de leur production et de leur outil de mûrisserie. Si ces conditions ne sont pas réunies, c’est difficile d’offrir une gamme large. Nous sommes le seul groupe intégré de la production à la vente en jaune en passant par le transport, ce qui nous assure la qualité, la traçabilité, et l’adaptation client », conclut Gautier Fischel.

Gautier Fischel : « La Compagnie fruitière se base en France sur une stratégie multisites, de taille intermédiaire ».

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