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Quelques réponses sur la présence du loup en France et dans l'Allier

Le réseau Loup Lynx repose sur la collaboration de différents acteurs de terrain formés par l’Office Français 
de la Biodiversité (OFB) pour repérer les indices de présence du loup et du lynx sur le terrain.

Aujourd’hui on parle d’une population de loups estimée provisoirement pour 2023 à environ 1 104 individus avec un intervalle de prédiction situé entre 800 et 1 400
Aujourd’hui on parle d’une population de loups estimée provisoirement pour 2023 à environ 1 104 individus avec un intervalle de prédiction situé entre 800 et 1 400
© DR
Quel est le rôle de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) dans le recensement de la population de loup en France ?
 

La population de loups fait l’objet d’un suivi permanent. L’OFB est responsable techniquement pour le compte de l’état, de l’organisation de ce suivi, par le recueil et l’analyse des données à travers un réseau multi partenaires de correspondants. Le réseau Loup Lynx.

À quoi sert ce réseau ?


Le réseau Loup-lynx assure la surveillance de la population de loups et de lynx en France. Il vise à obtenir des informations scientifiques fiables et robustes concernant la répartition et les densités de ces deux espèces sur le territoire, ainsi que leurs évolutions. Ces données permettent d’éclairer la décision publique en matière de conservation et de gestion de ces 2 espèces protégées. Le réseau Loup-lynx est piloté techniquement par l’OFB, et administrativement par les DDT. Le réseau a deux objectifs principaux, connaitre la répartition géographique et avoir des données démographiques.

De qui est composé ce réseau national d’observateurs ?

 
Ce réseau repose sur la collaboration de différents acteurs de terrain formés, par l’OFB, pour repérer les indices de présence du loup et du lynx sur le terrain. L’atout majeur du réseau Loup-lynx est de rassembler de multiples partenaires permettant la couverture de vastes espaces tout en minimisant les délais de détection de l’espèce. La majorité des correspondants (55 %) sont des agents de l’État. Les 45 % restants se composent de particuliers, bénévoles, sélectionnés pour leurs activités qui leur permettent potentiellement de détecter des indices de présence (accompagnateurs en montagne, bergers, chasseurs, agriculteurs, naturalistes).

Pouvez-vous nous donner des chiffres sur le nombre de loups en France ?


Comme pour tous les animaux sauvages, la population de loups ne peut pas être dénombrée de matière exhaustive, par simple comptage. Il convient de faire appel à la modélisation mathématique pour prendre en compte la faible détection de l’espèce. C’est pourquoi nous parlons d’estimation. Aujourd’hui on parle d’une population de loups estimée provisoirement pour 2023 à environ 1 104 individus avec un intervalle de prédiction situé entre 800 et 1 400.

Que faut-il faire en cas de suspicion d’attaque sur un troupeau domestique ?


L’indemnisation des dommages sur les troupeaux domestiques au titre du loup est une démarche encadrée par l’État. Cette procédure repose sur la réalisation systématique d’un constat de dommages dès lors qu’une prédation lupine est suspectée. 
L’éleveur dont le troupeau a subi une attaque pouvant avoir été causée par le loup contacte sans délai la DDT au 04 71 05 84 00.
Il donne ses coordonnées précises (nom, prénom, numéro de téléphone), le lieu et la date supposée de l’attaque ainsi que le nombre de victimes (au moins une victime ayant des traces de morsures, avec présence de sang).
Il est important de suivre les consignes suivantes : 
- protéger les victimes (sac, bâche + pierres…), 
- relever le numéro d’identification (numéro complet), 
- ne pas déplacer les victimes,
- prévoir d’accompagner l’agent chargé du constat sur le lieu du dommage, 
- faire soigner les blessés (si mortalité sur blessés recontacter la DDT).
La DDT se chargera de contacter les agents du service départemental de l’Office Français de la Biodiversité qui détiennent la compétence, pour réaliser les constats d’attaque sur le terrain dans une démarche très encadrée par l’État.
- l’OFB a 48 heures pour se déplacer chez l’éleveur afin de réaliser le constat,
- l’OFB complétera un formulaire de constat de dommages qui arrête le nombre d’animaux tués et blessés,
- ce relevé technique permettra au service instructeur (DDT) de se prononcer sur l’indemnisation ou de solliciter l’OFB régional pour un avis technique,
- l’OFB ne préjuge en aucune façon de la cause de mortalité et aucune conclusion technique ne sera donnée sur place, 
- l’État français a choisi de ne pas faire de relevé d’ADN sur les animaux prédatés, pour des raisons de pertinences techniques, - une empreinte seule peut permettre de déterminer qu’il s’agit d’un canidé, mais ne permet pas de différencier le loup du chien (à la différence de la piste > 100 m).

Qui s’occupe de l’indemnisation ?


C’est la DDT qui met en œuvre la procédure d’indemnisation et qui pourra dès validation préfectorale informer l’éleveur des causes possibles de la prédation suivant une procédure encadrée
La conclusion est élaborée par recherche des éléments écartant la responsabilité du loup plutôt que de ceux qui la prouveraient, puisque ces derniers sont souvent aussi observés en cas d’attaque de chiens. Une grille d’analyse permet de caractériser le dommage de la façon suivante :
- cause mortalité indéterminée,
- mortalité non liée à une prédation,
- mortalité liée à une prédation : responsabilité du loup écartée ou responsabilité du loup non écartée.
 

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