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L'heure est au travail entre profession et administration

Après les grandes manifestations, l'heure est au travail en concertation entre les représentants de la profession et l'administration. Réunion en Préfecture le 8 février, puis le 12 avec la DDTESPP…

FDSEA, JA et Chambre d'agriculture ont rencontré Yvan Cordier Préfet de Haute-Loire le 8 février dernier.
FDSEA, JA et Chambre d'agriculture ont rencontré Yvan Cordier Préfet de Haute-Loire le 8 février dernier.
© © FDSEA 43

Suite à la grande semaine de mobilisation des agriculteurs dans tous les départements, et après les annonces du Premier Ministre Gabriel Attal le 1er février, les responsables professionnels de la FDSEA, des JA et de la Chambre d'agriculture de la Haute-Loire ont rencontré, jeudi 8 février dernier, le Préfet Yvan Cordier avec une valise de dossiers. 
Au sortir de ce rendez-vous, les professionnels étaient satisfaits de quelques avancées mais forcément déçus tant leurs attentes sont grandes pour ramener un peu de sérénité dans les fermes de Haute-Loire.
En ouverture de séance, le président de la FDSEA Claude Font a mis les choses dans leur contexte, rappelant "la très forte mobilisation des agriculteurs dans le respect des biens et des personnes" ; une mobilisation qui "reflète la détresse, la colère des agriculteurs", à laquelle "il faut apporter des réponses…". Et de demander à "amorcer un plan de travail entre nos services et en simplification de démarches. Il faut faire baisser la pression". 
Et la présidente de JA43 Laurine Rousset a renchéri : "il y a une vraie fracture dans les campagnes. Vous avez les cartes pour appliquer des choses concrètes". Il revenait ensuite à Yannick Fialip président de la Chambre d'agriculture départementale de rappeler les principales revendications de ce mouvement de protestation : la reconnaissance du métier, la rémunération (vrai sujet sur le prix et la fiscalité), la surcharge administrative et normative.


L'OFB dans le viseur


Le premier sujet de discussion a concerné la surcharge administrative et les contrôles à tout va, avec un carton rouge brandi par la profession à l'encontre de l'OFB (Office Français de la Biodiversité), qui fait pression sur les agriculteurs, et de revenir sur les contrôles opérés le jour même de la grande manifestation au Puy. Pour apaiser les choses, le Préfet a suggéré de limiter les contrôles à 1 maxi/an/exploitation et à mettre un premier avertissement avant d'engager des sanctions voire une procédure judiciaire. De plus les contrôles OFB sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Sur la problématique des étiquetages et surtout des provenances des marchandises en GMS (Grandes et moyennes surfaces), la DDTESPP (Direction Départementale de l'Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) a affirmé faire des contrôles depuis quelques semaines. 40 GMS seront visitées d'ici fin février et un rapport sera communiqué, des sanctions vont tomber et les noms des contrevenants dévoilés.
 

D'autres rencontres en mars et avril


Quant aux mesures nationales annoncées par le Gouvernement, le Préfet les a listées. Il propose une réunion début mars pour donner suite à ces annonces nationales, puis courant avril pour la présentation d’un plan de contrôle OFB. L’OFB est aujourd'hui sous l'autorité du Préfet mais également sous celle du procureur, une organisation qui pourrait peut-être changer…
Les professionnels ont aussi interpellé le Préfet sur les retards de paiements des aides PAC ; ce dernier a assuré faire remonter à l'ASP, sachant que ces aides devraient être versées au 15 mars voire au 1er pour certaines.
Au sortir de ce rendez-vous, les responsables professionnels sont en partie restés sur leur faim. Ils attendent beaucoup plus du Préfet et du Gouvernement, mais ils reconnaissent avoir été entendus sur certains points, et ne baissent pas la garde. D'autres rendez-vous sont et seront programmés pour avancer point par point. La menace de reconduire des manifestations si les avancées ne sont pas suffisantes, reste de mise.


Pour plus de pédagogie


Le 12 février, FDSEA et JA ont également rencontré les représentants de la DDTESPP pour faire un point sur les contrôles sur les exploitations dans les élevages de porcs, de volailles, dans les ateliers de transformations et pour les producteurs de fruits et légumes. Les professionnels ont dénoncé des contrôles multiples, un manque de pédagogie, une pression insupportable pour les agriculteurs et des sanctions trop rapides. L'administration, qui se cache derrière la réglementation, a du mal à reconnaître les incidences de ces contrôles à charge sur les exploitations, mais les responsables professionnels insistent pour davantage de modération et de compréhension.
C'était une première rencontre qui a permis de poser les premiers jalons. Les responsables FDSEA, JA et Chambre d'agriculture restent vigilants sur ces questions, car il en va de la pérennité de certains élevages et donc de certaines productions en Haute-Loire. Chacun a bien noté le besoin de pédagogie et de respect dans les 2 camps. À suivre…
 

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