Aller au contenu principal

Elevage
La gestion de l’eau, pilier de la performance en élevage

L’eau est le nutriment le plus important. Un bovin en est constitué à 80%, sa qualité doit donc être maîtrisée. Suivez les conseils du GDS Haute-Loire.

Pour qu’elle soit consommable, l’eau doit répondre à des recommandations, sur les plans biologique et physico-chimique.
Pour qu’elle soit consommable, l’eau doit répondre à des recommandations, sur les plans biologique et physico-chimique.
© © Pixabay

Aujourd’hui, les sources d’approvisionnement des élevages en eau sont variées : eau du réseau, récupération des eaux de pluie, forage, eau stagnante, cours d’eau et ruisseau… En fonction de celles utilisées, la qualité n’est pas la même. C'est pourquoi, il est important de la faire vérifier avant de la distribuer.
Pour des animaux en bonne santé, je distribue une eau de qualité, en quantité suffisante et accessible.

Les besoins en eau des ruminants
Que ce soit au bâtiment ou au pâturage, plusieurs paramètres conditionnent les besoins en eau des animaux d’élevage : espèce et race considérée, stade physiologique ou pathologique, environnement, alimentation (voir tableaux ci-dessous).
Lorsque l’apport hydrique est insuffisant, les conséquences sont multiples : diminution de la prise alimentaire et donc des performances, augmentation de la sensibilité aux maladies par un impact négatif sur l’immunité, et augmentation de la compétition autour des points d’eau. Il faut donc assurer un accès suffisant.

Une eau de bonne qualité, qu’est-ce que c’est ?
En premier lieu, pour que les animaux s’y abreuvent, la qualité organoleptique de l’eau doit être bonne, c’est-à-dire que le point d’eau doit être propre, clair et sans odeur. En effet, un goût ou une odeur marquée limite sa consommation. Des éléments naturellement présents, comme le fer, le soufre ou le manganèse, ou ajoutés, comme le chlore, peuvent en être responsables.
Pour qu’elle soit consommable, l’eau doit répondre à des recommandations, sur les plans biologique et physico-chimique. Les critères analysés vont être, entre autres, la présence d’E.coli, d’entérocoques fécaux, le pH, la dureté, la concentration en fer, manganèse et nitrates. Au pâturage, elle ne doit donc pas être souillée par des déjections qui vont à la fois altérer les paramètres physico-chimiques du cours d’eau et y introduire des organismes pathogènes.
La qualité de l’eau peut s’altérer entre sa source et le point de distribution, c’est pourquoi le GDS préconise la réalisation d’une analyse au moins une fois par an, au plus près de ce que consomment les animaux, sans pour autant prélever directement dans l’abreuvoir. Si l’exploitation ne dispose pas de résultats récents, un contrôle est vivement conseillé lors d’épisode pathologique au sein de l’élevage.

L’eau que j’utilise est de mauvaise qualité, qu’est-ce que je risque ?
Les animaux sont moins sensibles que l’humain à la consommation d’une eau de mauvaise qualité et sont plus résistants aux maladies. Néanmoins, cela aura des conséquences sur leur croissance, leur lactation et leur reproduction, entraînant des pertes financières importantes.
En cas de défaut de qualité microbiologique et physico-chimique, les symptômes exprimés pour les animaux sont semblables. Si l’eau contient des germes pathogènes (bactéries, virus, protozoaires, algues, champignons…), les conséquences sanitaires peuvent être importantes. Selon l’âge et le stade physiologique, l’impact sera différent. Pour de jeunes animaux, les manifestations cliniques les plus fréquentes sont le retard de croissance, la toux et la diarrhée. Si elle n’est pas traitée rapidement, cela peut amener à la mort par la déshydratation. Pour des adultes, mammites, métrites, avortements, diarrhées, panaris, boiteries, baisse de fécondité et baisse des performances sont les manifestations cliniques les plus fréquemment rencontrées. Par ailleurs, les paramètres physico-chimiques impactent également les installations et les canalisations en favorisant leur encrassement.

 

Zoom sur ...
Un cours d’eau traverse mes parcelles de pâturage, puis-je laisser mes animaux s’y abreuver ?
L’abreuvement direct présente des risques pour la santé animale (que nous avons détaillés précédemment) et porte atteinte à l’environnement. En effet, cela entraîne une dégradation des berges et du lit du cours d’eau et de la qualité de l’eau.
Si l’utilisation d’une autre ressource en eau n’est pas possible, il existe des solutions pour éviter la détérioration des berges. Parmi elles, nous pouvons citer la mise en place d’abreuvoir gravitaire, l’utilisation d’une pompe à museau ou la création d’une descente aménagée. Chacune présente des avantages et des inconvénients ; seul l’aménagement d’une descente est règlementé.
De la même manière, les franchissements doivent être aménagés. La mise en place de ponts ou passerelles est à privilégier. à défaut, le passage des animaux entre deux rives peut se faire au moyen d’un gué empierré. La pose de clôture le long du cours d’eau permet d’en protéger les rives et de guider les animaux vers les zones d’abreuvement et de traversée. 

 

Analyse de l'eau d'abreuvement
Partenaire de votre performance, et dans le cadre de ses missions de prévention et de conseil santé, le GDS est là pour vous accompagner ! Une fois par an, il vous propose de participer, à hauteur de 50%*, à l’analyse de l’eau d’abreuvement. N’hésitez pas à nous contacter !
*offre réservée aux adhérents

Les plus lus

Antoine Cayrol : chevalier... de l'extrême

Il est l'un des neuf seuls alpinistes au monde à avoir atteint les trois pôles : nord, sur, Everest. Un parcours vertigineux…

Deux personnes avec un vélo
Cézens, nouvelle formule pour l'Auberge

L’auberge de Cézens retrouve de l’appétit à recevoir voisins, visiteurs et touristes grâce à l’arrivée d’un couple de…

La Haute-Loire remporte la ligue des champions des montbéliardes !

Le concours Montbéliard Prestige s'est déroulé à Besançon du 7 au 9 mai, et la Haute-Loire s'est faite remarquer avec les…

Apiculteur devant ses ruches dans le Cantal, avec en premier plan des pots de miel
La météo et le frelon décideront du succès du miel de montagne

Luc Mathieu est un des rares apiculteurs professionnels du Cantal. Il élève ses propres reines, double son cheptel d’ouvrières…

Quatre personnes et un cheval au centre
Saint-Flour, Equi-Club se remet en selle

Le club d’équitation sanflorain revient avec une nouvelle équipe et de nouvelles ambitions en trois points : formation,…

Virginie Crespy sur son exploitation, en compagnie de son fils Adrien, 3 ans.
"L'installation c'est comme une roue qu'on lance et faut que ça roule !"

Virginie Crespy est la nouvelle secrétaire générale des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire. Cette jeune maman qui attend un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière