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[Covid-19] Les éleveurs de volailles démarrées en grandes difficultés

Avec la fermeture des marchés et des animaleries, les débouchés des éleveurs de volailles démarrées, notamment de poulettes fermières prêtes à pondre, se sont effondrés. Leur comité représentant, le Cnada, tire la sonnette d’alarme et demande à ce que les achats de poules à destination des particuliers soient réautorisés.

Elevage de poulettes prêtes à pondre ornementales destinées aux particuliers. Avec la fermeture des animaleries et des marchés de volailles vivantes suite au Covid-19, les éleveurs de volailles de basse-cours n'ont plus de débouchés.
© A. Puybasset

Le printemps est traditionnellement la période saisonnière où les ventes de volailles pour basse-cour sont les plus élevées. Or, depuis la fermeture des marchés de volailles vivantes dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, les éleveurs de volailles démarrées ont perdu la majeure partie de leurs débouchés du jour au lendemain. « Les revendeurs d’œufs, de poules pondeuses et d’autres volailles démarrées ne passent plus commande. Les jardineries-animaleries qui vendent des poules de compagnie aux particuliers n’ont plus le droit de vendre d’animaux vivants », alerte le comité national d’action et de défense des aviculteurs (Cnada). Il appelle les pouvoirs publics à considérer les achats de poules à destination des particuliers comme des achats de première nécessité, au même titre que la vente de plants potagers qui a récemment été autorisée. Patrick Mille, président du Cnada, rappelle que 4% des œufs consommés en France sont issus de basse-cour. « L’arrêt de l’achat de poules pondeuses par les particuliers renforce la pression de la demande en œufs dans les magasins, qui a grimpée de 30% depuis le début de la crise sanitaire. Il est urgent de rouvrir les marchés pour les volailles vivantes, les foires et encourager la vente des poules dans les animaleries, tout en respectant évidemment les gestes barrières imposés par l’Etat.»

Des poules de 18 semaines prêtes à pondre

Partout sur le territoire, les éleveurs de volailles traditionnelles s’organisent pour écouler une partie de leur production : livraison à domicile de volailles vivantes, réservation par téléphone de poules avec vente directe en fin de confinement… Mais c’est loin d’être suffisant et le temps presse car les volailles sont désormais en surnombre dans les élevages et deviennent trop âgées. « Depuis le 16 mars, seulement 15% des animaux sont commercialisés, il va manquer 85% des volailles dans les basses-cours pour l’autoconsommation", ajoute Franck de Pierpont, spécialiste de volailles vivantes dans le Tarn. Sans solution rapide, les éleveurs n’auront d’autres choix que d’abattre près de 700 000 poulettes prêtes à pondre et 880 000 volailles démarrées (poulet, pintades) dédiées aux circuits courts d’ici fin avril… sans parler des conséquences financières pour ces éleveurs.

 

Lire aussi :

Le maillon accouvage impacté à différents niveaux par la crise du Covid-19

 

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