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Crise sanitaire
Covid-19 : 4 exemples d'entreprises des secteurs agricole et agroalimentaires qui s'adaptent

Protection des salariés, adaptation des activités, le Covid-19 ne rentre pas dans les entreprises des secteurs agricoles et agroalimentaires mais il est présent dans tous les esprits et change les habitudes de travail, voire même les activités.

Le Covid-19 restera marqué dans la vie des entreprises. Celles qui continuent à travailler doivent s’adapter pour garantir la sécurité de leurs salariés. Dans l’agroalimentaire, l’autre contrainte est de s’adapter à une consommation déséquilibrée et parfois imprévisible.

1 - Au moulin de Dienville (Aubre) : répondre à la forte demande des boulangers

Exemple au Moulin de Dienville dans l’Aube, dans un reportage télévisé de Canal 32. En début de confinement, cet établissement du groupe Soufflet a connu « une semaine surprenante de pression », témoigne David Pottier, son directeur. En cause : la nette augmentation de la demande chez les boulangers dont les clients ont fait des stocks. Les boulangers, eux, ne font pas de stock de farine. Il a donc fallu préparer « à flux tendu » 450 tonnes de farine par jour, pour produire et livrer les clients « au fur et à mesure », précise le directeur.

Parallèlement, il a fallu s’adapter à d’autres contraintes : celle de la sécurité. Pour les 45 salariés du site, mais aussi pour le personnel externe et les visiteurs, la prise de température est devenue un passage obligé, le matin et en début d’après-midi.

Entre 25 et 30 camions de blé arrivent au moulin chaque jour et environ autant repartent pour livrer la farine. Pour tout le personnel sur le site, les habitudes de travail ont changé. « On a banni tous les contacts », assure David Pottier.

Le moulin écrase quotidiennement 600 t de blé et livre de la farine pour l’équivalent de 2 millions et demi de baguettes. L’arrêt de la production est « impensable », remarque le directeur, « l’objectif, c’est vraiment de produire » mais aussi de « protéger nos salariés », précise-t-il.

2- Minoterie Bellot (Deux-Sèvres) : une forte croissance des paquets de farine de 1 kg

Dans les Deux-Sèvres, la minoterie Bellot s’adapte elle aussi à la crise. « Nous sommes dans une période inédite. Nous n’avons aucun point de repère », observe Louis-Marie Bellot, président de l’entreprise. La demande des consommateurs est « imprévisible », constate le meunier qui doit gérer « au jour le jour », explique Agri 79. En période de confinement, la demande vient des supermarchés qui ont besoin de sachets de farine de 1 kg pour remplir les rayons. La demande explose. « C’est hallucinant, » commente Louis-Marie Bellot dans la revue.

Lire l’intégralité de l’article « La demande de farine en 1 kg multipliée par vingt » dans Agri 79.

3 - A la coop de Beurlay (Charente-Martime) : livraisons accélérées et télétravail

A la coop de Beurlay, en Charente-Maritime, le travail s’est réorganisé également. Dès le début de la crise, « la direction a songé aux adaptations nécessaires pour permettre la poursuite de l'activité », explique l’Agriculteur charentais. La prévention pour le personnel, le maximum de livraison avant le pic de l’épidémie pour les adhérents.

L’objectif : protéger les employés de la coopérative des risques de contamination, pour leur santé mais aussi pour préserver l'activité, tout en permettant aux agriculteurs d’exercer leur métier.

« A présent, l'entreprise s'est mise au télétravail, en ouvrant par exemple son logiciel interne aux connexions à distance », rapporte le journal. « Les techniciens, confinés chez eux, ont heureusement achevé leur tournée hivernale des adhérents et peuvent le plus souvent répondre aux questions par téléphone. »

4 - Reconversion de la production chez Terrena (Pays-de-la-Loire) : du vin pétillant au gel hydroalcoolique

Autre exemple de mobilisation : chez Terrena, dans les Pays-de-Loire. Le laboratoire du site de production Ackerman de Bellevigne-les-Châteaux, près de Saumur dans le Maine-et-Loire, produit désormais du gel hydroalcoolique pour sa maison mère. 1200 litres de solution désinfectante sont prévus pour être distribués aux salariés de l’ensemble du groupe. Une « initiative interne et solidaire » saluée par Bernard Jacob, le directeur de l’activité.

 

Lire aussi dans Réussir Pâtre « Une coopérative passe à la vente directe pour lutter contre la crise du Covid-19 »

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