Aliments à la ferme - Porcs : la soupe en post-sevrage afin de mieux valoriser le maïs humide
La distribution soupe en post-sevrage permet d´incorporer jusqu´à 40 % de maïs humide dans l´aliment 2e âge.
En 2004, le Gaec La Blanche en Loire-Atlantique a opté pour la soupe en post-sevrage, dans le but notamment de valoriser plus de maïs humide. Après un sevrage à 21 jours, les porcelets sont logés pendant 18 jours dans une nurserie, où ils reçoivent à sec un aliment pré-starter du commerce, puis un 1er âge fabriqué à partir d´un noyau 50 %. Dans les jours qui suivent leur transfert vers le post-sevrage, la distribution de ce premier âge continue dans des Maxitolva, la quantité étant définie en fonction du poids des porcelets. « Il est essentiel de peser les porcelets lors de leur transfert », insiste Olivier Jaunet, un des deux éleveurs du Gaec. La distribution du 2e âge en soupe commence à 13,5 kg de poids vif. « Comme en engraissement, nous suivons la règle des 50 grammes d´aliment par kilo de poids vif pour calculer la ration de base. Ensuite, l´augmentation de la ration se fait essentiellement à l´oeil ; il est nécessaire de bien surveiller les auges, pour que l´aliment soit consommé dans la demi-heure qui suit la distribution. » Au bout de 10 jours, la ration atteint généralement 1 kg par porcelet (progression de 30 g/jour). La dilution est fixée à 2,5 litres/kilo d´aliment.
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Les porcelets sont alimentés à la soupe en auges longues et disposent de 15 cm de longueur d´auge chacun. ©D. Poilvet |
« Nous coupons les abreuvoirs quand ils atteignent 25 kg de poids vif pour maintenir les caillebotis propres. » La soupe est fabriquée trois fois dans la journée, chaque préparation étant distribuée en deux séquences à deux heures d´intervalle. « Il y a 600 porcelets en moyenne en post-sevrage », calcule Olivier Jaunet. « La machine à soupe doit préparer au minimum 300 litres de soupe par préparation. Une quantité suffisante pour un dosage des matières premières et des minéraux précis », estime-t-il. Depuis que les porcelets sont alimentés en soupe, les éleveurs notent une nette amélioration de l´état sanitaire du troupeau. « Les troubles digestifs de type iléite hémorragique ont disparu », témoignent-il. Une évolution qui va de pair avec un taux de perte qui a fortement baissé (1,7 %) et des croissances en progression constante (près de 500 g/j).