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Nutrisens croque avec appétit l’univers de la nutrition santé

Créé en 2011 suite au regroupement de PME agroalimentaires financées par Evolem, Nutrisens vient de réaliser trois acquisitions coup sur coup et affiche de nouvelles ambitions à l’international et dans le domaine de la nutrition infantile.

« Expert de la nutrition bien cuisinée » ; voilà comment se revendique le groupe Nutrisens qui sort de l’ombre après deux années de forte croissance. Pôle nutrition et santé d’Evolem, holding personnelle de l’entrepreneur lyonnais Bruno Rousset (également à la tête du groupe d’assurance April), Nutrisens aura d’ici la fin de l’année doublé son chiffre d’affaires de 2011, pour atteindre 40 millions d’euros. « Nous avons réalisé beaucoup d’opérations en peu de temps, puis nous avons travaillé ces derniers mois à structurer ces activités en trois pôles : restauration, médical et “well-being” (minceur, bien-être et sport) », confie Georges Devesa, directeur général de Nutrisens, qui prend aujourd’hui la parole pour expliquer son projet industriel.
Créée en janvier 2011, la société fédère des sociétés des domaines de la nutrition et de la santé dans lesquelles Evolem a investi dès 2006. L’entreprise Interface, spécialisée dans la distribution de produits diététiques en milieu hospitalier (marque Tonus line), dont Evolem a pris 60 % du capital, a constitué la première pierre de l’édifice, rapidement suivie par l’achat de Proalim. Basée à Autun (en Saône-et-Loire) cette société fabrique des produits déshydratés, essentiellement à destination de la restauration hors domicile. En 2009, Evolem passe à la vitesse supérieure avec une prise de participation majoritaire au sein d’Ede Ruy, grossiste à destination des professionnels de la restauration collective, reconnu notamment pour ses produits à vocation santé. Structuré à travers Nutrisens, le regroupement de ces trois PME s’agrandit encore, en septembre 2012, avec la reprise des activités d’Edel, société proposant des produits de régimes et des programmes de perte de poids, puis l’acquisition en décembre dernier d’Athlétic Nutrition (marque GO2) qui lui ouvre les portes de la diététique sportive.

Intégration d’outils de production
Plus discrètement Nutrisens a intégré en mars dernier un de ses sous-traitants, Bocage Restauration (basé à Loudun), spécialisé dans la fabrication de produits stérilisés. Une opération stratégique pour le groupe lyonnais. Au départ, fondamentalement centré sur la recherche et le développement et la distribution, Nutrisens a décidé d’investir dans la production. « Nous avons une stratégie industrielle d’intégration de nos outils de production », reconnaît Georges Devesa.
Aujourd’hui, le groupe dispose de deux usines : Bocage Restauration fabriquant des plats cuisinés, des produits lactées et des eaux gélifiées stérilisées et bénéficiant d’une organisation spécifique pour produire du « sans allergènes » et Proalim réalisant des produits déshydratés pour la restauration, la nutrition clinique, la minceur et le sport. « La déshydratation et la stérilisation sont des technologies très lourdes dans la nutrition », souligne Georges Devesa.
« Nous avons un plan d’investissement important sur nos sites de production, pour installer de nouvelles lignes de production et de nouvelles gammes de produits », poursuit Georges Devesa. Le site de Proalim a déjà été agrandi début 2012 et trois millions d’euros sont prévus sur les deux sites industriels entre 2014 et 2015. Nutrisens maîtrise déjà 70 % de la fabrication des produits qu’il commercialise. « L’objectif n’est pas d’atteindre 100 %. Nous travaillons également avec des partenaires sous-traitants depuis de nombreuses années », souligne le dirigeant.

La nutrition infantile dans le viseur
Pour l’heure pas de nouveaux projets de rachat d’usines en France, en revanche Georges Devesa évoque « une stratégie de croissance externe centrée sur le développement international ». « Nous cherchons des partenariats ou des relais de croissance essentiellement sur nos pôles nutrition médicale et “well-being” », poursuit-il. Une filiale a été ouverte en Italie en janvier 2012 et un responsable export recruté en juin. Nutrisens réalise déjà 20 % de ses ventes à l’export (principalement auprès du Royaume-Uni, du Benelux, de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal).
Afin de compléter l’offre nutrition et santé, « nous souhaiterions également aborder le domaine de la nutrition infantile », révèle Georges Devesa. « Mais il faut que l’on trouve le bon angle, la valeur ajoutée, un partenaire qui corresponde à notre savoir-faire », poursuit-il.
L’homme d’affaires Bruno Rousset confiait en février 2012 au Journal des entreprises vouloir investir dans des entreprises ayant des perspectives pour en faire des établissements de taille intermédiaire (ETI). « Nous considérons que nous sommes encore une PME », commente le directeur général de Nutrisens. Le potentiel de développement reste important pour cette entreprise qui s’est donnée pour vocation de répondre aux besoins spécifiques en matière d’alimentation. Elle affirme sur son site internet ambitionner de « devenir un acteur incontournable de ce secteur, spécialiste et leader des produits de nutrition santé en France et en Europe ».

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