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Nouvelles ambitions du pôle industriel d'Intermarché


> Christophe Bonno, directeur général d'Agro Mousquetaires, présent au dernier Sial, confie vouloir renforcer ses capacités de production dans le bœuf, le porc, le poisson et la boulangerie-pâtisserie.
Rebaptisé Agro Mousquetaires, le pôle industriel d'Intermarché veut se mettre en ordre de marche pour développer sa production.

Le groupement des Mousquetaires a clairement affirmé ses ambitions au dernier Sial : « faire croître les parts de marché des enseignes du groupement », développer l'offre en magasin des produits fabriqués par Agro Mousquetaires et « marquer la différence avec les autres acteurs de la distribution ». Pour cela, le pôle industriel rebaptisé Agro Mousquetaires (3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 64 unités de production) veut renforcer ses capacités de production en ciblant le bœuf, le porc, le poisson, la boulangerie-pâtisserie. « Des filières qui vont nous permettre de renforcer notre offre et fidéliser encore plus nos clients par l'affirmation de l'origine France et la maîtrise de la traçabilité », commente le directeur général d'Agro Mousquetaires, Christophe Bonno. Une communication sur Intermarché « producteur-commerçant » aura lieu en magasin.

Depuis plusieurs années, le pôle industriel d'Intermarché met l'accent sur la croissance organique avec des investissements lourds et constants – 400 M€ en trois ans dont 125 cette année. Parmi les investissements les plus importants, Agro Mousquetaires cite les 23 M€ engagés dans la Laiterie de Saint-Père-en-Retz pour installer une ligne de conditionnement de lait UHT ou encore les 26 M€ consacrés à la construction d'une plateforme de préparation de commandes à l'est de la Bretagne, commune à toutes les unités « frais » du groupe présentes dans la région.

Viser 400 M€ de ventes de MDD

Mais Agro Mousquetaires a aussi réalisé de la croissance externe, avec plusieurs opérations : la reprise récente de l'abattoir de porcs de Josselin à Gad SAS, et sa transformation en Josselin Porc Abattage ou le rachat dans le poisson par sa filiale Scapêche de l'armement Dhelemmes. Toute cette production supplémentaire, le premier fabricant français de marques de distributeurs (3 000 produits) va chercher à la valoriser d'abord dans ses propres magasins (1 828 Intermarché et 325 Netto). La RHF et l'industrie en absorberont sans doute un peu, mais l'essentiel sera destiné à l'exportation dans les pays limitrophes de la France. « Un gros effort est fait en ce sens », glisse Christophe Bonno. Objectif : « En cinq ans, on peut viser 400 Mde ventes de MDD sur l'Europe de l'Ouest. » Franck Jourdain

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