À Milan, la France expose son modèle alimentaire
Le cahier des charges faisait référence aux halles de Baltard, point de rencontre « immémorial » entre tous les maillons de notre chaîne agroalimentaire. Les architectes du pavillon français de Milan ont opté pour « les sens dessus dessous » avec un bâtiment au toit horizontal soutenu par une multitude de poutres puisant au plus profond de la terre nourricière. Comme autant de symboles accrochés à cette voûte d'abondance, produits agricoles, marins et alimentaires sont scellés dans les 1 200 m2 d'alvéoles du plafond. Trois écrans géants passent en boucle trois messages percutants sur l'avenir de notre planète. C'est la réponse de la France à la thématique choisie par Milan 2015 qui a ouvert ses portes le 1er mai. L'objectif : « Pour répondre au défi alimentaire mondial, nous estimons que notre pays doit répondre aux besoins quantitatifs croissants, tout en préservant les potentialités naturelles de la planète ainsi que ses équilibres socio-économiques », affirment les organisateurs. « Proposer ce que le consommateur attend et demande » est le leitmotiv de Terrena, qui promeut la « Nouvelle Agriculture » et constitue l'une des seules entreprises partenaires que les organisateurs n'hésitent pas à citer. Agroécologie, pêche durable, défi vert pour les industries agroalimentaires, ces voies d'avenir tracées par le gouvernement français à l'occasion de Milan auraient-elles déplu à nombre de nos groupes agroalimentaires ? Toujours est-il que la grande majorité d'entre eux ont décliné l'offre de partenariat.