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Les purs jus parviennent à tirer leur épingle du jeu


Emmanuel Vasseneix, président d'Unijus.
Les professionnels du jus de fruits enregistrent une baisse des volumes de ventes et ont de plus en plus de difficultés pour accéder à la matière première.

En 2013, les Français ont consommé 1,64 milliard de litres de jus de fruits et nectars. Un marché en baisse de 1,49 % en volume, stable en valeur avec l'augmentation des prix des matières premières. Depuis trois ans, les ventes s'érodent « avec des baisses de 0,5 % à 1,5 % par an », note Emmanuel Vasseneix, président d'Unijus, l'interprofession des jus. C'est le hard-discount (22 % des ventes) qui enregistre la plus forte baisse avec un recul de 7,43 % des volumes écoulés, alors qu'en GMS les ventes sont stables à +0,67 %. Depuis plusieurs années, les professionnels constatent une mutation du marché vers les purs jus. Tous circuits confondus, ils représentent près de la moitié des volumes (48,9 %) vendus à +1,83 % alors que les jus à base de concentré (540,1 millions de litres vendus) sont en forte baisse à - 3,15 %. Du côté des nectars, qui représentent 17,6 % du marché, si les « gourmands » (fraises, framboises…) se « portent bien », explique-t-il, les « commodités » (orange, mul-tifruits…) subissent la taxe instaurée en 2012 sur les boissons avec sucre ajouté. « Elle a flingué cette catégorie », estime-il.

Si les ventes en valeur se maintiennent, c'est dû à la forte augmentation des matières premières. Car l'accès à la matière première se complique. Premier problème : la forte concentration des acteurs. Trois fournisseurs d'orange détiennent 80 % du marché brésilien. Par ailleurs, si l'Europe reste un débouché important pour le Brésil, de nouveaux acteurs, comme la Chine, importent maintenant des jus concentrés. « Nous construisons des partenariats, mais les perspectives sur le long terme ne sont pas évidentes », avoue Emmanuel Vasseneix.

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