Les coopératives de Beaufort investissent dans le lactosérum
> À Albertville, l'usine pourra traiter 52 millions de litres.
D'ici à début juin, l'Union des producteurs de Beaufort disposera d'une unité de production de lactosérum commune. Implantée à Albertville en Savoie, elle sera dotée d'une capacité de traitement de 52 millions de litres par an. 34 millions de litres seront apportés par les producteurs de Beaufort. Deux autres fromageries se sont associées au projet : la coopérative de Yenne (18,5 Ml de lactosérum) et celle des En-tremonts (4 Ml). L'unité sera également pourvue d'une beurrerie d'une capacité de 500 t par an. Au total, le projet devrait permettre la création de dix emplois. Si l'Union des producteurs de Beaufort (sept coopératives) mène ce projet depuis de nombreuses années, c'est que la production de l'AOC est fortement génératrice de lactosérum. En effet, 1 kg de Beaufort produit 9 kg de lactosérum. Par ailleurs, les coopératives étaient confrontées à un problème de taille, étant toutes trop petites pour pouvoir investir individuellement dans leur propre unité de traitement. D'ailleurs, le lactosérum était commercialisé à bas prix auprès de Lactalis. Le coût de transport étant trop élevé par rapport au prix de rachat. Un autre projet avait été envisagé lors de l'étude de faisabilité. Celui-ci consistait à créer une unité de production de ricotta. Au final, le projet de poudre de lactosérum a été préféré en raison des débouchés commerciaux plus importants. En mutualisant leurs moyens, les producteurs font donc d'une pierre, deux coups. Non seulement ils transforment un coût en produit, mais en plus ils viennent renforcer la filière fromage savoyarde en implantant un nouvel outil.