La start-up Meat me réinvente la charcuterie apéritive
> Thomas Mossino et Marc du Garreau, cofondateurs de la start-up Meat me, créée il y a deux ans.
Du bœuf mariné, épicé puis séché. Voici une recette proposée par la start-up Meat me créée il y a deux ans par deux anciens élèves de l'école de commerce Essca d'Angers, Thomas Mossino et Marc du Garreau. Leur objectif est de redonner une nouvelle jeunesse à la charcuterie apéritive en adaptant au goût français cette spécialité sud-africaine riche en protéines (50 %) et pauvre en matière grasse (5 %), appelée biltong. Les premiers Meat me ont été fabriqués en Grande-Bretagne à base de bœuf de la race écossaise aberdeen-angus. « Aucun établissement français à notre connaissance n'a le savoir-faire ni les compétences nécessaires pour confectionner le biltong », affirme avec regret Thomas Mossino. La pièce de bœuf est découpée en tranches de 2 ou 3 cm d'épaisseur, placées dans une marinade durant quelques heures puis mélangées à des épices et séchées entre 5 et 10 jours. Le produit est ensuite découpé finement.
Le développement de la start-up passe par le crowdfunding (la collecte de fonds a atteint quelque 6 200 € sur le site Ulule pour 4 000 € visés). L'opération a de bonnes chances de réussir. En mars dernier, la start-up a remporté le concours Le Phare de l'école de management Kedge Business school (fusion des écoles de Bordeaux et Marseille) et la bourse Entreprendre de l'Essca (12 000 €). Et a intégré l'incubateur de l'Essca de Boulogne-Billancourt. Le produit à marque Meat me devrait se vendre à raison de 6,90 € les 40 g en épicerie fine et chez les cavistes, le biltong se mariant bien avec le vin. En achetant leur produit, les consommateurs contribueront aussi à un geste humanitaire. Meat me a décidé de s'associer au programme alimentaire mondial.