G20/spéculation : les propositions françaises critiquées par l’IIF
L’Institut de la finance internationale (IIF) a exprimé lundi ses réserves sur les propositions de la France pour limiter la spéculation sur les marchés de matières premières, estimant qu’elles risquaient d’en entraver le bon fonctionnement. Dans un rapport intitulé « L’investissement financier sur les marchés de matières premières : conséquences potentielles sur les cours et la volatilité », l’IIF a conclu que la présence des financiers sur ces marchés était bénéfique aux grands consommateurs de matières premières. « L’investissement financier apporte au marché une liquidité et un contrepoids aux positions essentielles », a écrit l’IIF. Ce groupe de recherche financé par 440 institutions financières, les plus grandes du monde, va à l’encontre de l’idée qui guide les propositions de la présidence française du G20. Paris cherche à ce que les régulateurs financiers mondiaux se mettent d’accord pour limiter la présence et l’influence des intervenants purement financiers. L’IIF a par exemple critiqué l’idée d’imposer des limites aux positions prises par un intervenant sur le marché d’une matière première.