Flamblée du cacao, sur la poudrière ivoirienne
Le conflit pour l’accès au pouvoir en Côte d’Ivoire entre le président sortant Laurent Gbagbo et le vainqueur de l’élection présidentielle Alassane Ouattara fait flamber les cours du cacao. L’échéance de décembre a clôturé à 2 034 £ à Londres, contre moins de 1 900 les jours précédant le scrutin fin novembre, et 3 098 $ à New York contre moins de 1 900 fin novembre, un niveau atteint et dépassé à plusieurs reprises l’été dernier. Le premier pays producteur et exportateur de fèves de cacao mobilise l’attention des opérateurs. « Il faut s’attendre à une période d’instabilité, tant que le pays aura échoué à trouver une issue nette à cette élection présidentielle. La possibilité d’interruption à court terme de la production ou des ventes du pays sont très surveillées par le marché international », soulignait vendredi Kona Haqué, analyste de la banque Macquarie. Alassane Ouattara a reconduit dans ses fonctions le Premier ministre de Gbagbo depuis 2007, Guillaume Soro, et aurait nommé le président du Comité de gestion du cacao. De son côté Laurent Gbagbo a reconduit son ministre de l’Economie et confié le ministère de l’Agriculture à son directeur de campagne présidentielle. Les planteurs, bien que dénonçant la gabegie au sein du Comité de gestion, seraient majoritairement en faveur de Gbagbo. Ils attendent surtout un plan de relance.