Carrefour a des munitions pour se relancer
Malgré des « objectifs annuel atteints » et une accélération prévue en 2008, le deuxième groupe mondial de distribution ne gardera pas un souvenir impérissable de son parcours boursier des 12 derniers mois. L’action a perdu de sa valeur, mais le président du directoire de Carrefour s’est montré optimiste sur la poursuite de la croissance des différents indicateurs économiques du groupe. Et ce malgré un environnement économique difficile en France, une zone ou Carrefour réalise encore 45 % de ses ventes. Au global, Carrefour a enregistré un CA 2007 de 82 Mds Eur, en croissance de 6,8 %, assorti d’un résultat opérationnel de 3,3 Mds (+3,4%) et d’un bénéfice net hors cessions de 1,86 Mds (+0,7%). «Les résultats 2007 confirment la pertinence de nos choix stratégiques. Nous avons rétabli nos fondamentaux » a commenté José Luis Duran, qui a confirmé ses prévisions pour 2008, soit une progression des ventes comprise entre 6 % et 8 % à changes constants et une croissance du bénéfice opérationnel supérieure à celle du chiffre d’affaires. La banque d’investissement Dresdner Kleinwort, incite à « accumuler » des titres avec un objectif à 55 euros, estimant que ces perspectives et les nouvelles concernant la famille Halley (qui met fin à son pacte d’actionnaires) sont de bon augure. « Nous avons maintenu la marge des activités courantes à un niveau globalement similaire à celui de 2006 » commente-t-on chez Carrefour, qui poursuit ses acquisitions à l’étranger. Avec une zone France dont le résultat opérationnel chute, l’étranger reste le relais de croissance essentiel. L’année 2008, qualifiée de « nouvelle étape de croissance durable » sera le théâtre de plusieurs évolutions. En France, une décision sur la convergence des enseignes (on pense notamment à Champion) devrait être prise au deuxième semestre. Et surtout, Carrefour a réaffirmé sa volonté de créer un second métier, avec l’immobilier. Cette externalisation de la valeur via une cotation en bourse de Carrefour Property est en cours de réflexion, et sera faite « quand les conditions de marché le permettront ».