« C3S : une “ avancée importante ” pour les coops »
Emmanuel Paris, directeur des affaires sociales de Coop de France.
Les Marchés Hebdo: Les coopératives agricoles n'auront pas de Cice, mais seront exonérées de la contribution sociale C3S. Un avantage équivalent ?
Emmanuel Paris : Il représente une bonne moitié du manque à gagner au titre du Cice. Les calculs globaux donnent une fourchette de 50 à 70 millions d'euros. Il s'agit donc d'une avancée importante en faveur de la compétitivité des entreprises coopératives, même si une partie d'entre elles ne paie pas de C3S, notamment celles qui réalisent moins de 760 000 euros de chiffre d'affaires, qui est le plancher d'application de la C3S. Il faut savoir que la moitié des coopératives agricoles ont moins de dix salariés. Les coopératives ne seront avantagées que deux ans puisque la C3S disparaîtra en 2017 pour toutes les entreprises.
LMH : Votre objectif de créer 50 000 emplois, sur plus de 160 000 aujourd'hui, se maintient-il ?
E. P. : Cet objectif s'intègre dans le prolongement des engagements pris dans le cadre du contrat de la filière alimentaire et de l'accord multibranches sur le contrat de génération signé il y a un an. Il est important de noter que cet objectif pourra être atteint si nous travaillons avec les partenaires sociaux sur des objectifs qualitatifs, comme en matière de formation professionnelle ou de complémentaire santé, deux domaines dans lesquels nous avons ouvert des négociations.