AG de l’UNCEIA
Les inséminations en races laitières ont chuté de près de 7%
La baisse des inséminations a été particulièrement marquée pour les races Normande (-8,3 %) et Prim’holstein (-7,4 %) lors de la campagne 2008-2009.
L’activité d’insémination animale bovine poursuit sa chute. C’est ce que révèlent les statistiques de la campagne 2008/09 présentées le 16 février lors de l’assemblée générale de l’Union nationale des coopératives agricoles d’élevage et d’insémination animale. Avec 5,3 millions d’inséminations pour 3,2 millions de vaches, le nombre d’inséminations par des taureaux de races laitières a baissé de 6,9 %, malgré une augmentation de 5,1 % du nombre de femelles inséminées. Cette baisse atteint 8,3 % pour la race Normande et 7,4 % pour la Prim’Holstein, mais seulement 3,5 % en Montbéliarde. La proportion d’insémination en croisement sur des femelles laitières reste stable, soit 11 % du total.
Une indexation génomique des femelles pour tous en 2011
« Les éleveurs sont soumis à de nombreuses pressions économiques et environnementales, et certains d’entre eux sont amenés à revoir à la baisse leur investissement génétique pour faire des économies substantielles alors qu’en réalité ils désinvestissent. » a regretté Serge Paran, président de l’UNCEIA, avant de réaffirmer le rôle des entreprises de sélection qui doivent proposer des solutions à la carte aux éleveurs pour les aider à passer cette phase difficile sans avoir à désinvestir. Quelque 957 jeunes taureaux, de races laitières, ont été diffusés en 2009 dont 483 de testages, 274 en « confirmation sur descendance », et 219 mis en marché sur index génomique. L’année a en effet vu naître en juin la première publication officielle d’index issus de la sélection assistée par marqueurs génétiques. Pour permettre à tous de bénéficier de cette technologie, Valogene a été créé et au 1er janvier 2011, tout éleveur aura accès à une indexation génomique de ses femelles. L’UNCEIA s’est aussi rapprochée de ses partenaires européens pour une mise en commun des populations de référence afin d’améliorer la fiabilité des index. EuroGenomics a ainsi vu le jour et donne aujourd’hui accès à une population de référence constituée de plus de 15 000 animaux Holstein ce qui permet de créer des coefficients de détermination de l’ordre de 0,7.
Une population de référence de plus de 15 000 Holstein
Outre la poursuite des actions entamées dans ces domaines, Serge Paran souligne dans son rapport d’orientation l’importance de reconsidérer les relations entre entreprises de sélection et contrôle de performance car « il n’y pas de sélection sans contrôle de performance ».