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Primeur de Noirmoutier
Patrick Michaud : « Il faut que la primeur soit vendue dans des rayons à part »

La coopérative de Noirmoutier fête ses 70 ans. L'occasion de faire un bilan avec son président, Patrick Michaud, sur les évolutions de “La Noirmoutier”.

FLD : Qu'est-ce qui a changé depuis les débuts de la coopérative en 1945 ?

PATRICK MICHAUD : Le nombre d'adhérents déjà. A la création, ils étaient 200. Nous sommes une trentaine maintenant. La différence, c'est qu'en 1945, la coopérative était multi-activités. Aujourd'hui, les adhérents sont des producteurs de pommes de terre. Ils ont parfois d'autres activités, mais elles sont secondaires.

Au fil des ans, la technicité a permis d'améliorer les rendements et une plus grande précocité de la récolte. On produit 10 000 à 11 000 t/an. C'est le même tonnage qu'il y a 70 ans alors que le nombre de parcelles a largement diminué.

FLD : Comment s'est passée la saison l'an dernier ?

P. M. : Elle s'est faite en deux étapes. Jusqu'à mi-juin, nous étions les seuls. Après, nous sommes entrés en concurrence avec la pomme de terre de conservation. En deux mots, elle a été bonne au début et catastrophique à la fin. Ce qui en fait une campagne moyenne.

FLD : Et cette année, elle se présente comment ?

P. M. : On ne peut pas trop dire. Pour le moment, on vend tout ce qui est arraché à un prix identique à celui de l'an dernier. Il faut qu'on fasse la promotion de nos spécificités.

FLD : Justement quelles sont les opérations de communication lancées cette année ?

P. M. : Nous avons mis en place une nouvelle identité visuelle. Tous les packagings portent désormais la marque La Noirmoutier. On a aussi changé le site Internet et on va être beaucoup plus présent sur les réseaux sociaux. On cible les 25-30 ans qui ne mangent pas assez de pommes de terre. D'une manière générale, il faut que la primeur sorte des rayons des pommes de terre de conservation qui utilisent de plus en plus les codes visuels de la primeur dans leur communication.

FLD : J'ai entendu parler d'une récolte de Bonnottes au Château de Versailles…

P. M. : Oui, nous avons été démarchés par le jardinier en chef Alain Barraton qui fait un jardin avec des légumes d'exception. On lui a fourni les algues, appris la technique. Plantées fin février en raison des différences de climat [cette variété est traditionnellement plantée le jour de la Chandeleur, le 2 février, NDLR] la récolte se fera le 27 mai. Elle est destinée au restaurant du palace parisien, le Plaza Athénée.

FLD : Y a-t-il une diversification de l'offre pour la primeur de Noirmoutier ?

P. M. : Oui, nous avons sorti des grenailles en bocaux. Nous fournissons aussi le parc du Puy du Fou en frites. Elles sont livrées précuites et sous vide. Nous avons une unité de précuisson à la coopérative. Nous faisons aussi des chips au sel de Noirmoutier distribuées en grande distribution dans le grand Ouest.

FLD : D'autres projets ?

P. M. : Oui, nous avons entrepris une démarche Label Rouge pour la pomme de terre de Noirmoutier. Le dossier a été déposé l'an dernier et nous espérons l'obtenir pour la récolte 2017.

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