Produits d'import
Une offre sous tension pour des fruits secs toujours plus onéreux
Les prévisions de récolte de fruits secs ne vont pas permettre d'infléchir la tendance inflationniste qui caractérise ces productions depuis plusieurs années.
Les ventes de raisin progressent au fur et à mesure que celles de fruits d'été régressent. L'Italia continue d'alimenter le rayon des promotions à partir de 1,20 e/kg. La pluie a accéléré la fin de saison du plein champ. En moyen de gamme, les prix départ restent à plus de 0,80 e au départ des Pouilles et de Sicile. A ce niveau, le rythme de récolte ne faiblit pas, sauf en Sicile où la pluie a été généreuse. Les ventes de Red Globe plafonnent, les prix sont similaires à ceux de l'Italia.
La nouvelle campagne de kiwi débute avec les variétés précoces. L'Italie expédie du Summerkiwi sur la base de 1,20 e en caisse vrac 10 kg de calibre 39+. C'est un prix attractif par rapport à la Nouvelle-Zélande. Les prévisions de récolte 2013 sont semblables à celles de l'an passé, soit 400 000 t pour l'Italie, sur un potentiel de 480 000 t. En Grèce, elle s'approche de 100 000 t, en France on perdrait 10 000 t à seulement 55 000 t. La Californie est aussi très courte avec 24 000 t.
La noix trop petiteEn noix, la production en Californie est proche de 500 000 t sur plus de 100 000 ha. Les annonces de prix départ gagnent 20 % en un an à environ 2 $ (1,48 e) en Jumbo. La récolte est en avance. En Europe, elle est en retard d'une dizaine de jours. L'écart entre les deux origines est donc de dix jours. Toutefois, les exportateurs américains sont plus enclins à vendre sur les pays qui paient cash et en dollar. C'est pourquoi, ils vendent de moins en moins dans le Nord de l'Europe où les cahiers des charges sont contraignants. L'an passé, il ne s'est exporté qu'environ 23 000 t vers le Vieux Continent, essentiellement vers l'Italie et l'Espagne.
La récolte serait proche de la normale en France. Mais l'excédent de petits calibres va être difficile à gérer, surtout dans le Dauphiné. Dans cette région, le taux de fruits de moins de 28 mm atteindrait 28 % de l'offre. Or ce calibre ne trouve pas de débouché en l'état. Dans le Périgord, on escompte 55 % de l'offre en + 30 mm et 10 % max en - 28 mm. La récolte de châtaignes et de marrons s'annonce de nouveau faible. En Turquie, une baisse d'un tiers est envisagée. Elle serait semblable à celle de 2012 en marrons mais en recul d'environ 40 % en châtaignes, produit majoritaire. Le pays dispose d'un potentiel de 70 000 t. En Italie, les dégâts du cynips commencent à être lourds. On part sur une demi-récolte, notamment en Calabre, région dominante. Dans le Latium, ce serait une année blanche. Avec environ 42 000 t en année moyenne, le marché italien n'est déjà pas autosuffisant.
Au Portugal et en Espagne, le potentiel régresse et la charge des arbres ainsi que le calibre seraient de nouveau décevants. En France, la prévision pourrait atteindre 11 000 t. Elle est quasiment normale en Ardèche, alors que dans le Périgord, certaines variétés sont très sensibles au cynips.
Les industriels sont très demandeurs. Malgré les prix très élevés atteints depuis deux ans, les stocks sont très faibles. De nouvelles origines sont prospectées : Bosnie-Herzégovine, Serbie, Géorgie... La Chine commence à exporter, la récolte dépasse 1,7 million de tonnes, soit 700 000 t de plus en dix ans.