Kiwi - Récolte
« Un marché où domine le premier prix »
Le démarrage tardif de la campagne de kiwis néo-zélandais ne posera pas de problème à la production européenne.
Mi-septembre, selon l’IKO (International Kiwi Organisation), on pouvait s’attendre à une récolte de 70 000 t pour la France (en progression, mais retrouvant à peu près le niveau de 2006) et à une progression nette des volumes en Grèce. L’Espagne retrouverait son niveau normal. En Italie, c’est l’incertitude. Avant le démarrage de la campagne, le président François Lafitte ne cachait pas quelques inquiétudes face à « un risque d’environnement économique défavorable pour la consommation, où domine la recherche de premier prix. Et où il ne serait pas facile de maintenir un différentiel de prix favorable aux producteurs français par rapport aux italiens. » Le produit néo-zélandais, dont on pouvait craindre une présence tardive et un télescopage avec le démarrage de la campagne européenne, ne devrait pas poser de problème.
Chili : la montée en puissance
C’est à moyen terme que l’on peut craindre des déséquilibres sur le kiwi vert. La réunion annuelle de l’IKO qui s’est tenue à Perpignan mi-septembre a mis en évidence la montée en puissance du kiwi chilien. La production chilienne, estimée à 170 000 t en vert, pourrait atteindre 300 000 t à l’horizon 2013. La Chine mise à part (avec une production estimée à 460 000 t pour 2009), le Chili pourrait devenir le second producteur mondial derrière l’Italie qui passerait dans le même temps de 436 000 t de Hayward à 530 00 t. Sur le vert, la Nouvelle-Zélande est lâchée : de 274 000 t en 2009, la production néo-zélandaise de Hayward passerait à 270 000 t. Mais les variétés de jaunes y feront un bond en avant, de 79 000 t en 2009 à 110 000 t en 2013, faisant – de loin – du pays le premier producteur mondial de variétés à chair jaune.
La production mondiale continuera de progresser pour atteindre 1,673 Mt (sans la Chine). Cette hausse se fait massivement dans des pays à faible prix de vente, ce qui inquiète certains opérateurs, Sikig en particulier pour qui « la politique de contrôle de leur volume, exprimée par Zespri lors de l’IKO, va dans le bon sens. Réguler les volumes de Hayward va maintenir les rémunérations de leurs producteurs. »