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Prévisions melon
Fort risque de télescopage entre les origines au mois de mai

La météo sur les zones de production européennes et au Maroc va entraîner un retard dans le calendrier de récolte. Au risque d’une bousculade sur le marché.

Les caprices du temps perturberont la mise en marché des melons cette année. C’est ce qui ressort de l’analyse présentée à Medfel. Au Maroc, la situation est claire : la vague de froid en février a bousculé le calendrier, alors que l’on note des transferts de cultures de Marrakech vers le Sud du pays pour gagner en précocité. A Dakhla, la production a été en retard avec la prédominance de petits calibres. Etat des lieux similaire pour le bassin d’Agadir, avec une entrée en récolte reculé à la mi-avril. Le melon Charentais jaune sur Marrakech et Kenitra a été récolté fin avril. Mais le pic des tonnages en variété verte est attendu pour le 10 mai. Les producteurs ont donc regroupé leur récolte, laissant à penser qu’elle pourrait se poursuivre en juin. Sur l’Espagne, l’événement est la très forte baisse des surfaces en Charentais vert sur la zone d’Almeria, ainsi qu’en Murcie. Le produit espagnol présente une bonne précocité : le début de récolte est attendu vers le 15-20 mai pour les cultures sous chenilles les plus précoces. En France, la stabilité ou au mieux une légère augmentation des surfaces caractérise les principaux bassins de production. Le Sud-Est demeure le premier d’entre eux avec 5 450 ha : si les plantations sous grands abris demeurent stables (650 ha), celles sous chenilles et bâches sont en léger progrès à 3 400 ha. C’est aussi le cas en Centre-Ouest (5 300 ha, dont 2 200 ha sous chenilles) dans un contexte de hausse légère générale des surfaces où le plein champ domine toujours. Au Sud-Ouest (3 000 ha), on note aussi quelques progressions mais avec toujours une grande disparité entre les structures. Dans ces deux derniers bassins, les conditions de plantations et de reprise ont été bonnes début avril, mais le mauvais temps qui sévit depuis le 15 du mois aura des conséquences. Tout dépendra du ciel en mai. Ces prévisions laissent donc à penser que les trois principaux pays producteurs risquent de se chevaucher à un moment ou un autre. Déjà, il semble y avoir clairement un risque de télescopage sur mai entre la production tardive de melons Charentais vert dans le Royaume chérifien et l’entrée en production du Charentais jaune en Espagne. De plus, le melon français sera aussi présent sur le marché avec le produit des serres à basse température. Pour l’AIM (Association interprofessionnelle du melon), il est clair qu’il sera nécessaire de référencer le produit français le plus tôt possible, en “surfant” sur la tendance du “Made in France”. Ceci afin de bien aborder le basculement traditionnel entre l’origine marocaine et espagnole et la récolte française, au niveau régional d’abord en mai, puis national entre le 1er et le 10 juin.

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