Communication
L’Aniail joue la finger food
Face à la concurrence de l’ail importé, notamment de Chine, qui arrive désormais conditionné et reste, malgré les droits de douane, à un prix inférieur à celui de l’ail français, l’Aniail, interprofession de la filière, a décidé de renforcer sa communication afin de bien identifier l’ail des terroirs français. « L’objectif est de fortement parler d’ail pendant la période de l’ail français, et de conquérir de nouveaux consommateurs », souligne Fabienne Ruamps, animatrice de l’Aniail. Or, après avoir communiqué, pendant deux ans, sur le terroir et la tradition, l’interprofession change aujourd’hui son fusil d’épaule et surfe sur les nouveaux modes de consommation. Finger food (que l’on mange avec les doigts), brunch (collation dans la matinée), slunch (vers 16 h), speed cooking et autres foodings seront ainsi mis en avant. Le 7 juillet, une journée de présentation était organisée pour la presse à l’Ecole des deux gourmets, atelier de cuisine parisien, où quatre chefs ont réalisé des recettes faciles, créées dans cet esprit. Un dossier de presse avec les recettes était aussi distribué.
Le site Internet de l’interprofession a également été complètement refait et propose un nouveau positionnement plus moderne. Il met désormais en avant le caractère de l’ail, sa personnalité, sa singularité, tout en le présentant comme un ingrédient indispensable. « Nous comptons beaucoup sur la e-réputation, nous allons d’ailleurs inviter des blogueurs à la conférence de presse, explique Marie Molant, directrice du département relations de presse et événementiel de l’agence nantaise Gulfstream, choisie pour travailler sur cette campagne. Nous voulons utiliser tous les moyens d’expression pour faire passer le message et cette nouvelle image de l’ail. A cela s’ajouteront des achats d’espace sur Internet. » Parallèlement, l’Aniail organisera des opérations à destination des acheteurs des GMS et des animations en magasins.
Enfin, suite aux orientations de l’OMC, visant à augmenter les quotas des importations et à baisser, voire supprimer les droits de douanes, l’interprofession a demandé la classification de l’ail comme produit sensible, afin que ces droits soient maintenus. A la mi-juin, aucune réponse n’avait encore été apportée.