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Dossier Pêche : 400 variétés évaluées vis-à-vis de leur sensibilité aux maladies de conservation

La sensibilité aux maladies de conservation de plus de 400 nouvelles variétés de pêches et nectarines a été évaluée, depuis 2009, dans le cadre de la charte d’évaluation du matériel végétal.

Depuis 2009, le réseau d’évaluation, regroupant le Ctifl, Centre de Balandran (Gard), la Sefra (Drôme), la Sica Centrex (Pyrénées-Orientales) et Sud Expé Saint-Gilles (Gard), évalue la sensibilité des nouvelles variétés de pêches et nectarines aux maladies de conservation. « Ces maladies, les monilioses principalement, sont à l’origine d’importants dommages financiers tant en verger qu’au cours de l’itinéraire post-récolte », rappelle Julien Ruesch, Ctifl. Au total, la sensibilité de 439 variétés a été testée. Ces variétés ont été conduites en production fruitière intégrée sans réduction du nombre d’applications. Des fruits de chaque variété sont prélevés lors du second passage de récolte et placés en chambre frigorifique pendant deux à trois jours à une température de 6°C. Ils sont ensuite transférés en chambre climatisée à 21° C et 80 % d’hygrométrie relative. Ces conditions, très favorables au développement des maladies fongiques, permettent de comparer les variétés entre elles. « Les chiffres présentés ici ne reflètent donc pas forcément le comportement "réel" des variétés dans des conditions normales de conservation », précise l’ingénieur. Le nombre de fruits pourris est observé tous les deux jours après leur entrée dans cette seconde chambre. « Les variétés les plus tardives sont, globalement, plus touchées que les variétés précoces du fait de leur exposition plus longue à l’inoculum et aux conditions climatiques souvent plus difficiles en fin de campagne », souligne l’expérimentateur.

Sugar Time*, la moins sensible des pêches jaunes

Parmi les pêches à chair jaune observées, Crispbella*, Rome Star* et Royal Majestic® semblent présenter une plus grande sensibilité aux monilioses avec 50 % de leurs fruits pourris moins de huit jours après la récolte. « L’observation de Rome Star* en verger tend à confirmer ce constat », note Julien Ruesch. Julienice* paraît, elle aussi, sensible avec moins de cinq jours avant l’apparition du premier fruit pourri. Parmi les variétés les moins sensibles, Sugar Time*, Sweetbella* et Mareva*, ont vu leur premier fruit pourri apparaître en moyenne plus de sept jours après la récolte. SugarTime* a eu besoin en moyenne de treize jours pour que 50 % de ses fruits pourrissent.

Sweetbella* pour les pêches blanches

Pour les pêches à chair blanche, la grande majorité des variétés (35 sur 41) met cinq à sept jours avant que le premier fruit ne pourrisse et huit à onze avant que 50 % des fruits ne soient pourris. « Monlir* (SF 04.121) paraît très sensible : le premier fruit pourri est apparu en moins de cinq jours et la moitié était pourrie en 8,4 jours en moyenne », continue l’expérimentateur. Nerisa® et Mondif* (SF 04.128) font également partie des variétés qui resssortent comme plus sensibles, la moitié de leurs fruits ont pourri en une semaine environ. Sweetbella*, a contrario, paraît très peu sensible. La moitié de ses fruits a tenu plus de deux semaines. Son premier fruit pourri n’est apparu qu’après neuf jours en moyenne. « Ivory Star* et Sweetreine * présentent également une moindre sensibilité, en verger comme en post-récolte », ajoute-t-il.

Quatre variétés de nectarines jaunes

Quatre variétés de nectarines à chair jaune se détachent sur les 58 observées, pour leur faible sensibilité aux maladies de conservation. La moitié des fruits de Nectapink*, Nectatop*, Nectatinto* Dorane* s'est conservée plus de quinze jours et leur premier fruit pourri est apparu après sept jours environ. A contrario, Red Bright*, SF 04.130*, Dark Fare®, et Red Late® semblent plus sensibles. Leurs fruits ne se conservent pas plus de dix jours et le premier fruit pourri apparaît en moyenne avant cinq jours de conservation.

Une moindre sensibilité chez vingt nectarines blanches

Les variétés de nectarines à chair blanche suivies sont globalement moins sensibles aux monilioses. Près de vingt d’entre elles se sont conservées plus de sept jours avant l’apparition du premier fruit pourri et plus de douze jours avant l’observation de la moitié des fruits pourris. « Nectarlam*, Prime Pearl* et Tourmaline® apparaissent comme les moins sensibles de toutes, avec une conservation de ses fruits plus de quinze jours en moyenne ». Arrivent ensuite Nectardream*, Nectarcrisp*, Nectarlove*, Nectartic* et Tifany* 4050.01. Parmi les variétés qui évoluent le plus rapidement en post-récolte, « les fruits de Maillarduchesse* ne se sont pas conservés plus de six jours, avec l’apparition du premier fruit pourri avant le troisième jour ». Queen globe®, Monsat* ont également vu la moitié de leurs fruits pourrir en moins de dix jours à 21°C.

* COV (certificat d’obtention végétale)

 

 

 

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