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Laurie Castel : « La diversification des espèces au sein d’une parcelle permet d’augmenter la biodiversité »

Laurie Castel est responsable de la plate-forme des techniques alternatives et biologiques (TAB) à la chambre d’agriculture de la Drôme.

  • La plate-forme des techniques alternatives et biologiques (TAB) a été mise en place en 2012 sur le site de la ferme expérimentale d’Etoile-sur-Rhône. Quels sont ses objectifs ?

    Cette plate-forme de 20 ha a été créée pour répondre aux besoins de références des producteurs et de la société sur les systèmes en agriculture biologique et en bas intrants, pour répondre aux objectifs d’Ecophyto. Trois types d’expérimentations systèmes ont donc été implantés, en arbo avec des pêchers, en grandes cultures et productions de semences et en système agroforestier, ce qui fait neuf systèmes testés et dix-sept cultures au total ! Pour chaque système de culture, nous évaluons économiquement, socialement et environnementalement la combinaison de pratiques agronomiques et les aménagements écologiques. Un des principaux leviers utilisés pour diminuer l’apport d’intrants est la diversification. En grandes cultures, nous introduisons des légumes de plein champ et des plantes aromatiques dans la rotation. En verger, c’est l’implantation d’arbustes sur le rang, de bandes enherbées et de haies qui diversifie les espèces végétales dans la parcelle.

  • Un travail spécifique a été engagé pour favoriser la biodiversité sur la plate-forme. Quels aménagements ont été faits ?

    Nous avons fait un gros travail sur les haies. Les haies brise-vent déjà en place sont maintenant gérées de façon extensive avec une coupe au lamier tous les quatre à cinq ans, ce qui a permis une implantation naturelle d’autres espèces. Des haies ont été plantées, notamment à l’intérieur du système agroforestier avec des arbres de haut jet, type tilleul et micocoulier. Une mare de 16 m2 a été creusée pour favoriser chauve-souris, oiseaux, pollinisateurs et fixer leurs populations sur le site. Des bandes enherbées ont été implantées dans les systèmes de culture. Enfin, des nichoirs à mésanges, chouettes chevêches, faucons crécerelles et des gîtes à chauves-souris ont été installés.

    • Quels sont les résultats du travail de suivi de la biodiversité ?

      Nous menons des observations pour répondre à trois questions. Quels sont les impacts des systèmes de culture sur la biodiversité ? Quels aménagements favorisent la biodiversité ? Et quels sont les services rendus par cette biodiversité ? L’ensemble des aménagements a permis d’augmenter la diversité des oiseaux et des papillons. En 2011, 24 espèces d’oiseaux étaient nicheuses sur le site. En 2016, nous en avons observé 35. Chez les papillons, même constat. Le nombre d’espèces est passé de 16 à 26. Nous constatons aussi l’impact de la gestion des aménagements et des cultures sur ces populations. Chez les papillons, la culture n’a pas trop d’effet mais les bandes enherbées jouent un rôle primordial.

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