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Drôme
L’abricot des Baronnies vise l’IGP

Les producteurs d’abricots du sud du département de la Drôme vont déposer une demande de reconnaissance en IGP au printemps prochain.

AVEC BERGERON ET BERGAROUGE, ORANGERED (ci-dessus) fera partie de la liste des variétés incontournables de l’IGP espérée par Les producteurs d’abricot des Barronies.
© RFL

Les producteurs des Barronies (Drôme provençale) vont bientôt lancer une démarche de reconnaissance en IGP (Indication géographique protégée) auprès de l’Inao. « L’objectif est d’obtenir la reconnaissance d’un terroir qui existe », résume Jean-Marc Philibert, président du syndicat de valorisation de l’abricot des Baronnies. Ce terroir s’étend sur une soixantaine de communes (cantons de Buis, Sédéron, Rémuzat et Nyons) et produit entre 15 000 et 20 000 tonnes, soit 10 % de la production nationale. Un terroir privilégié selon son président, « qui permet de travailler avec des techniques alternatives et peu de traitements chimiques ».

Un pas de plus vers la valorisation du fruit

Le projet, sur lequel les producteurs et la chambre d’agriculture travaillent depuis deux ans, doit permettre de franchir un pas dans la valorisation du fruit. « Nous avions déjà créé une marque Baronnies, avec un emballage spécifique, mais il a tendance à disparaître des rayons. Une IGP serait le moyen de mettre en avant notre produit et de le positionner sur un créneau haut de gamme », poursuit le président qui reste néanmoins prudent sur la valeur ajoutée économique. « La valorisation viendra par la qualité et le sérieux de notre travail et de notre image. Elle ne se décrète pas comme ça ! »

Le cahier des charges prévoit, outre le zonage, une liste des variétés autorisées, quatorze au total, choisies pour leurs qualités gustatives et visuelles (taux de sucre, couleur). On retrouve dans cette liste les incontournables Bergeron, Orangered, Bergarouge… « Mais c’est une liste évolutive. Il se crée de nombreuses variétés chaque année, nous inclurons celles qui sont adaptées à notre territoire et à nos attentes ».

Ce projet sera aussi un moyen de fédérer la centaine d’arboriculteurs spécialisés en abricots dans la zone, « car il n’existe aucune structure collective. Il y a donc un gros besoin, une grosse demande en la matière », estime Jean-Marc Philibert. Pour parvenir à leurs fins, les producteurs devront néanmoins faire preuve de pugnacité et de patience, le dossier devrait prendre trois ou quatre ans pour arriver à son terme. Le syndicat devra lui se transformer en Organisme de défense et de gestion, avec la charge du contrôle et la gestion de la future Indication géographique protégée. Les responsables espèrent que 50 à 75 % de la production des Baronnies sera vendu à terme sous ce label.

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