Hauts-de-France

Sica Somme de Saveurs : nombreux projets pour 2019

Le 17 octobre, à Lignières-Châtelain (Somme), la Sica Somme de Saveurs, suite logique de l’association des producteurs de la communauté de communes Somme Sud-Ouest (cf. FLD Hebdo du 9 novembre 2017) a invité producteurs et officiels au lancement de sa première campagne.

De la prise de conscience des producteurs à se lancer dans le maraîchage pour répondre à l’arrivée de Del Monte (octobre 2016) à la création de la Sica (avril 2018), cela aura pris moins de deux ans. Un des moments importants a été la collaboration engagée avec la criée belge Reo. Christophe d’Halescourt, président, est revenu sur les raisons de cette décision : « Nous avions des critères précis : volume et nombre de légumes mis en marché, garantie de débouchés, frais de commercialisation, accompagnement technique et financier, conditions du partenariat. Nous avons rencontré les acteurs de la filière comme Perle du Nord, le marché de Phalempin, Kultive. Reo Veiling a proposé les meilleures conditions de commercialisation. Nous avions tous entendu que les maraîchers belges cherchaient à s’implanter sur le territoire. Plutôt qu’attendre que cela se fasse, nous avons décidé d’agir ».

Les activités sont installées, pour le moment, à la Cuma des Evoissons à Lignières-Châtelain. La Sica regroupe 40 producteurs, dont 27 produisant cette année (coopérateurs Reo) : 43 ha en poireaux, 13 ha en choux, 7 ha en céleri pour un total de 3 000 t cette année. L’objectif est à 8 000 t les années suivantes. Elle travaille avec les expéditeurs belges Demagro et Flandrileg pour le poireau, le français Ribambelle pour le chou.

L’an prochain, la Sica va s’installer sur la commune voisine de Croixrault dans un bâtiment de 3 000 m2 avec trois chambres froides et de trois chaînes de lavage (deux pour le poireau, une pour le céleri). Il s’agit d’un investissement de 2 M€. Somme de Saveurs prévoit, en outre, de doubler les surfaces emblavées pour 2019, principalement sur le poireau. La Sica compte lancer d’autres légumes (courgettes, carottes). Et elle commence à développer une production en bio sur 2,3 ha.

Ces développements satisfont Reo Veiling comme l’a souligné sa présidente, Rita Demaré : « Dans deux ans, 10 % des 250 000 t mis en marché par Reo seront d’origine française ». D’autres projets (doublement du tonnage de tomates par exemple) sont en cours mais comme l’a précisé Paul Demyttenaere, directeur de Reo, à FLD, ce n’est pas dans le domaine de l’endive…