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Ça bouge du côté de la clémentine corse!

Nouvelles technologies en vergers et stations, montée du bio, une “filière responsable” avec Auchan... Agrucorse célèbre comme il se doit ses dix ans.

C'est une bonne année qui arrive en clémentines de Corse IGP, avec environ 30 000 t sur le bassin. Mais c'est aussi une année où, techniquement, dans les vergers et dans les stations, il se passe des choses. Les producteurs ont équipé, pour fêter les dix ans d'Agrucorse, la station de Folelli d'une calibreuse électronique Maf Roda dernier cri, afin de pouvoir fournir des clémentines IGP qualitativement supérieures. « Le souci avec le calibrage mécanique de ces dernières années, c'est que ça ne fait pas de bien au fruit !, souligne Mathieu Donati, producteur et directeur d'Agrucorse. L'idée est de ne plus abîmer nos agrumes lors du conditionnement, par la réduction drastique des chutes et des chocs, mais aussi de pouvoir suivre en continu l'évolution du pourcentage de jus dans les fruits. » Cette teneur en jus est essentielle puisqu'elle fait l'objet de minima dans les cahiers des charges : 42 % pour l'IGP.

Une belle présence en GMS

 

Autre tendance importante : le bio. « L'appel d'air concernant le bio au niveau du commerce nous amène, en production, à suivre cette progression, souligne Mathieu Donati. Il s'agit surtout de conversions plus que de plantations bio. Aujourd'hui, des vergers sont en deuxième ou troisième année de conversion, ce qui va nous permettre de servir nos clients spécialisés mais aussi la GMS dans leur demande de clémentines IGP et bio ». La segmentation s'oriente vers des barquettes 1 kg pour le conventionnel et de 500 ou 750 g pour le bio. Toujours au niveau commercial, Auchan vient de mettre en œuvre une “filière responsable” pour la clémentine corse. Celle-ci est bien présente dans les enseignes à travers leur filière Qualité (Reflets de France de Carrefour, Nos régions ont du talent de E.Leclerc, Saveurs de nos régions de Lidl...). Dans les vergers corses, la transition générationnelle est donc engagée.

 

« Nous avons une réelle dynamique des producteurs, avec les techniciennes de notre OP “Terre d'Agrumes”, pour répondre aux attentes qualitatives et gustatives, et aux évolutions des cahiers des charges pour un produit plus “propre” », explique Mathieu Donati. Une réflexion est engagée pour une clémentine conventionnelle produite sans glyphosate (associer un désherbant – qui n'est pas du glyphosate – et un désherbage mécanique est envisageable). Il n'y a pratiquement plus de traitements contre la cicadelle, mais une pulvérisation d'argile en verger. Côté variétal, « on travaille à la fois sur des variétés qui rallongent la saison et sur l'orange de corse et le cédrat avec une belle plantation en cours ».

 

La réalisation d'une structure de transformation (jus) est dans les tuyaux. « La lutte contre le gaspillage et la recherche de valorisation du travail des producteurs sont une priorité pour les prochaines années », conclut Mathieu Donati.

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