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Climatologie
Une étude prévoit une pluviométrie plus contrastée à l’horizon 2040

Les rendements des céréales augmenteraient à long terme au Canada ou aux États-Unis, contrairement à ceux des pays méditerranéens, selon la revue PNAS.

Parcelle de maïs affectée par la sécheresse.
© Annick Conté

Que les objectifs de l’accord de Paris soient tenus ou non, le changement climatique affectera de manière plus ou moins intense les cultures céréalières dans le monde, affirme une nouvelle étude, publiée le 11 mars dans la revue scientifique PNAS (Comptes rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis). Malgré des disparités régionales, les pays déjà “riches” en termes de précipitations le seront encore plus à l’horizon 2040, et pourraient voir leurs rendements céréaliers progresser, alors que ceux qui en manquent verront leur déficit hydrique se creuser, pénalisant la productivité des cultures.

L’étude se focalise sur les variations de précipitations dues au changement climatique sur les plus importants bassins de productions mondiaux des quatre principales céréales : maïs, blé, riz et soja, soit « en moyenne 40 % des apports caloriques » de l’humanité. Il en ressort que, selon les scénarios pris en compte, entre 3 et 31 % des surfaces mondiales dédiées à ces quatre cultures seront plus humides, et entre 1 à 14 % d’entre elles seront plus sèches avant 2040. Aucune donnée précise sur les rendements n’a été fournie. La tendance globale est que les régions du globe qui recevront davantage d’eau à l’horizon 2040 sont l’est des États-Unis, la Russie, l’Europe du Nord, le Canada, la Chine mais aussi l’Inde. Ceux qui en recevront moins sont l’Australie, l’Afrique australe, les pays méditerranéens – dont la France –, le Mexique et le Chili.

Sorgho et millet comme solution face à la sécheresse

Les auteurs de l’étude indiquent que les agriculteurs dans les pays secs devront « reconfigurer leurs systèmes de production vers des cultures plus tolérantes à la sécheresse », comme le sorgho ou le millet, en lieu et place du maïs. Pour les régions les plus arrosées, une hausse de la fréquence des inondations est attendue, surtout dans l’est des États-Unis, en Inde et en Chine, nécessitant des investissements dans des « infrastructures et d’autres mesures d’adaptation ».

 

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