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TTIP : les États-Unis prônent des « systèmes équivalents » de sûreté alimentaire

Le secrétaire américain à l'Agriculture, Tom Vilsack, a expliqué à Bruxelles que « l'objectif n'est pas d'avoir des systèmes identiques, mais des systèmes équivalents » pour assurer la sécurité alimentaire.

La prochaine session de négociations du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) est prévue en février, les Européens cherchant notamment à obtenir de leurs homologues américains des avancées sur les chapitres des indications géographiques et des questions sanitaires, parallèlement aux progrès réalisés sur le volet de l'accès au marché. C'est dans ce contexte que Tom Vilsack, le secrétaire américain à l'Agriculture, était le 1er décembre à Bruxelles, pour intervenir devant la conférence de l'UE sur les perspectives agricoles, et s'entretenir avec la commission de l'agriculture du Parlement européen ainsi qu'avec les présidents du Copa-Co-geca (organisations et coopératives agricoles de l'UE). Il a reconnu que le volet agricole du TTIP représente des « défis très sérieux » et des décisions difficiles à prendre, et vanté les mérites des accords commerciaux pour les farmers.

Des approches « différentes »

« Nous envisageons la sûreté alimentaire d'une manière différente », a également admis Tom Vilsack, expliquant donc que, dans les domaines sanitaire et phytosanitaire, « l'objectif n'est pas d'avoir des systèmes identiques, mais des systèmes équivalents ».

Il a également confirmé que l'agri-culture est, le plus souvent, le dernier volet à résoudre dans le cadre d'accords commerciaux, car c'est un sujet « très personnel, qui tient au cœur » de chaque pays producteur. Intervenant lui-aussi devant la conférence de l'UE sur les perspectives agricoles, Phil Hogan a souligné que, pour obtenir le soutien des agriculteurs, des États membres et du Parlement européen en faveur du TTIP, « l'UE aura besoin de tirer des bénéfices ». Le commissaire européen à l'Agriculture a ainsi plaidé pour un « réel accès » du lait et des produits laitiers de l'UE au marché américain, où ils se heurten,t à l'heure actuelle, à des « pics tarifaires et barrières sanitaires ».

L'UE demande également une protection de ses indications géographiques aux États-Unis, en particulier pour les vins, a-t-il ajouté, avant de conclure : « Je pense que tout cela est faisable en 2016. Mais il faudrait commencer à négocier maintenant sur ces sujets. »

Les présidents du Copa-Cogeca, Martin Merrild et Christian Pèes, ont également insisté, lors de leur entretien avec le secrétaire américain à l'Agriculture, sur la nécessité de passer à l'étape des propositions pour éliminer les barrières non tarifaires et les lourdeurs administratives, aucun progrès, selon eux, n'étant enregistré pour l'instant dans ces domaines.

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