TTIP : le gouvernement français se pose en défenseur du modèle hexagonal
« Je veux vous rassurer, s'est exprimé Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture dans la soirée du 26 avril à l'Assemblée nationale. On ne bradera pas ce qui fait la construction de notre agriculture, que ce soit sur la bio ou sur les IGP [indications géographiques protégées, NDLR] pour un accord qui serait hypothétiquement signé dans les mois et les semaines à venir. Ce qui, à mon avis, ne sera pas le cas ». Ainsi, le ministre de l'Agriculture a rappelé que les conditions ne sont pas réunies pour parvenir à l'accord de libre-échange transatlantique (TTIP). Rapportant ses échanges avec le secrétaire d'État américain chargé de l'Agriculture à propos des marques et des IGP, il affirme : « Nous avons là une différence fondamentale de conception de l'Agriculture. » « Nous sommes trop loin du compte pour accepter un accord », a affirmé de son côté le Premier ministre Manuel Valls, en fermeture de la Conférence environnementale à Paris, le 26 avril. Le 24 juin, les États-Unis et l'Allemagne ont plaidé en faveur de la fin des négociations de l'accord d'ici « à la fin de l'année ».
Au premier jour d'une visite en Allemagne, Barack Obama a souhaité que les négociations sur ce traité soient bouclées d'ici la fin de l'année, avant son départ de la Maison-Blanche en janvier 2017. « Je ne m'attends pas à ce que nous soyons en mesure de finir la ratification d'un accord d'ici à la fin de l'année, mais je prévois que nous ayons terminé les négociations de l'accord », a annoncé à la presse Barack Obama après un entretien avec Angela Merkel. La chancelière allemande lui a fait écho en déclarant qu'il fallait « utiliser la chance » de cette « fenêtre de tir serrée ».