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Production 2018
Rendement français de maïs grain à 93,2 q/ha, selon Arvalis/AGPM 

La récolte nationale, faite à 90 %, s’avère meilleure qu’attendu. Les volumes atteindraient 11,8 Mt, sur une surface d’environ 1,27 Mha.

© Doris Dorfmeister (Pixabay)

Alors que des analystes tablaient sur des chiffres inférieurs à 90 q/ha, le rendement moyen de la récolte hexagonale de maïs grain 2018 est finalement évalué à 93,2 q/ha (à comparer avec la moyenne quinquennale, à 96 q/ha), a annoncé l’AGPM, lors d’une conférence de presse le 24 octobre à Paris, reprenant les données d’Arvalis. Sur une surface de 1,27 Mha, les volumes atteindraient 11,8 Mt. La moisson est faite à 90 %, et devrait s’achever durant la semaine 44 ou en semaine 45, selon les pluies.

Plusieurs facteurs expliquent ces résultats moins décevants que prévu. « En irrigué, le fort ensoleillement a permis un développement exceptionnel des maïs. En sec, ce sont les progrès génétiques et agronomiques qui ont limité les dégâts », explique Gilles Espagnol, responsable Environnement et Productions de l’AGPM. Ce dernier rapporte des rendements atteignant 190 q/ha dans certaines parcelles de Dordogne, alors que les plus mauvais ne tombent pas en dessous de 60 q/ha.

Amélioration des marges des maïsiculteurs

Malgré des rendements moindres, les marges des producteurs s’améliorent. « Les prix ont grimpé d’environ 20 €/t par rapport à 2017 à pareille époque. Ajoutons à cela une baisse des frais de séchage. Le taux d’humidité moyen des grains se situe à 20-22 %, en repli de 6 à 10 % par rapport à une année normale », détaille Mathieu Çalumbide, directeur adjoint de l’AGPM. Néanmoins, ce dernier préfère attendre pour affirmer si cette année sera vraiment rémunératrice pour les maïsiculteurs. « Les prix subissent actuellement la pression des bonnes récoltes aux États-Unis et en Ukraine. Si la production mondiale est, cette année, une fois encore inférieure à la consommation, le blé peut se substituer au maïs, et non l’inverse. De plus, le conflit commercial États-Unis/Chine pourrait inciter les producteurs états-uniens à augmenter leurs surfaces l’an prochain s’il venait à durer ».

 

 

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